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Les dernières heures de conduite

Publié le par jesuisenceinte-poussezvous

Ce matin, malgré ma cheville douloureuse du week-end, j'avais demandé à la babysitter de venir faire quelques heures d'esclavage avec mes deux monstres tandis que j'allais à l'auto-école.

Le permis étant mardi (demain), je devais donc conduire encore deux heures pour être "fin prête". Comme une volaille sur le point de rôtir.

Je suis arrivée bien à l'heure à l'auto-école, et j'ai attendu.

Une demie heure et deux coups de fils à un répondeur plus tard, je revenais à la maison, bredouille.

_ "Désolée, Cassie, tu peux rentrer chez toi... Il n'est pas venu."

La veille d'un permis, le moniteur qui te zappe alors que tu as une cheville qui fait du fromage, c'est pas mal mauvais signe, non?

J'ai fini par avoir le gars au téléphone dans l'après-midi.

_ "Alors, c'est quoi ce bordel, miss?

_ Euh... ben j'ai attendu... une demie heure... et puis je suis rentrée...

_ Le moniteur a dit que tu étais pas là! Tu l'attendais où, toi?

_ Ben, à l'auto-école, comme toujours.

_ Il était devant chez toi...!"

Ah, ben ça me fait une belle jambe.

_ "Tu es où, là? Tu peux venir conduire?

_ Oui, dès que j'ai envoyé mes enfants dans une autre galaxie, j'arrive...!

_ Je vois. Et ton chéri, il arrive quand? Fais-le bosser, un peu, le papa, là!

_ 18h30...?

_ Trop tard. Bon, attends. Je vais voir, je te rappelle."

J'ai attendu.

Il n'avait toujours pas rappelé à 20h30, donc je me suis permis de rappeler à sa place. J'ai osé demander d'une petite voix, sur sa messagerie, à quelle heure était le permis demain matin et surtout à quelle heure je devais partir et comment on y allait.

J'attends la réponse...

Si un jour j'en ai une, je passerai peut-être le permis de conduite, mais je crois que les dernières heures "pour être fin prête" ce sera pour une autre dinde...

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Ma cheville

Publié le par jesuisenceinte-poussezvous

Les gens, samedi par ici, le matin, c'est le marché.

Donc comme souvent avec mes petits et mon amoureux, je prends la poussette dans laquelle ils s'installent tous les deux (les petits, pas l'amoureux), et nous partons nous aérer et acheter des légumes au marché.

Ce samedi matin, hier, je descends d'un trottoir en poussant la poussette et mon pied droit se pose sur le bitume mal entretenu et irrégulier... et glisse dans un trou.

Glissade du genre latéral en biais et qui fait mal.

Je me suis sévèrement tordu le pied.

Cri de douleur, évidemment. Et j'ai lâché la poussette, que Quentin a rattrapée pour la remettre en sécurité sur le trottoir à peine quitté tandis que je me retenais à une gouttière le long d'un mur, incapable de remettre le pied au sol.

J'ai dû crier assez fort, je pense, car la boulangère est venue me proposer de m'assoir sur une chaise, ce à quoi j'ai répondu:

_ "Je crois pas que je peux aller jusqu'à la chaise, là!"

Et adorable, elle me l'a apportée pour que je respire un peu.

Quentin a pris mon pied et a regardé ma cheville. J'ai encore hurlé.

_ "Bon, on rentre?

_ NON!!"

J'ai respiré un bon coup et je me suis relevée avant de reprendre la poussette et de repartir en boitillant, le pied douloureux.

_ "Si j'y pense pas, ça ira. Et puis j'ai connu pire. Fais-toi éventrer deux fois, tu comprendras."

J'ai eu mal toute la journée. La douleur a été pire après la pause dans le parc de jeux, parce que le pied a eu le temps de "refroidir", et j'ai cru que je ne pourrais jamais repartir. Mais j'ai retrouvé ma maison et mon stock d'arnigel (vieux reste de ma trousse de secours spécial judo et karaté, merci ma manie de conserver les vieux trucs!).

Ce n'est qu'une fois au calme, le pied gonflé comme une pastèque et bien bleui, incapable de mouvements latéraux sans hurlements d'horreur, que Quentin m'a dit:

_ "Tu penses que tu pourras conduire?

_ Je sais pas, pourquoi?

_ Tu passes le permis mardi, je te rappelle."

Ah ouais. J'avais oublié, tiens. Oups...

Bon ben... on annule et on recommence?

Ou comment Laura n'aura jamais le permis...

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La varicelle, ça se partage....!

Publié le par jesuisenceinte-poussezvous

Comme Amélia est une petite fille très généreuse, pleine de bon sens, et qui coopère volontiers, et comme nous lui répétons souvent qu'il faut "partager" avec son petit frère, elle l'a fait.

Elle a partagé la varicelle...

Pas trop de surprise, ceci dit.

Deux semaines après que ça ait commencé à se voir chez sa grande soeur, Keenan nous a fait une première poussée... à deux mini boutons sous forme de vésicules (c'est-à-dire de cloques). J'ai pensé: "Eh ben si c'est ça, ça va! Il va nous faire une varicelle facile!"

Que n'ai-je pensé là?

Le jour suivant, deux autres boutons supplémentaires au réveil, soit un total de 4 boutons et quelques uns, à peine visibles et peu nombreux, dans le cuir chevelu. Tranquille.

Et puis, la varicelle a décidé de se montrer un peu plus sérieusement et là, des dizaines et des dizaines de boutons sont sortis dans tous les sens, partout sur son corps.

Et la pire nuit d'insomnie, avec des pleurs, pour bien finir de nous achever.

Le lendemain, je courais à la pharmacie m'acheter des médicaments, un spray pour assécher les boutons et des granules homéopathiques pour couper court aux démangeaisons (Rhus Tox en 7 ch, 3 granules par prise, pour info!!).

Et voilà. J'ai un bébé dalmatien, maintenant, sauf que les tâches sont pas noires... mais plutôt rouges et croûteuses. Le plus dur est passé, il n'y a plus qu'à attendre.

Amélia, de son côté, me regarde donner des médicaments à Keenan en répétant - très fière d'avoir compris et assimilé la suite d'idées que cela représente - :

_ "Moi c'est fini! J'ai plus de boutons, c'est Keenan qui a les boutons maintenant, maman! Moi j'ai tout guéri, tout parti!

_ Oui ma chérie, c'est le tour de Keenan, maintenant.

_ Oui, c'est chacun son tour, Keenan, les boutons!"

Mais pourquoi on leur apprend des trucs comme ça, aux enfants??

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Vous cherchez une robe? 1robe !

Publié le par jesuisenceinte-poussezvous

Lecteurs, comme toujours, je vous réserve un bon plan.

Celui du jour intéressera davantage les nanas heureuses en amour que les cœurs esseulés, je m’en excuse auprès de ces derniers, mais eh ! que voulez-vous ? Il en faut pour tout le monde.

En ce moment, je rêve de mariage.

Pas le genre de mariage tout pourri que Sébastien m’avait offert, avec à la clef un divorce de trois longues et interminables années… Mais plutôt un mariage dans le goût d’une immense cérémonie, joyeuse, bruyante, musicale, baignant dans la bonne humeur, les froufrous d’une robe chic aux tissus soyeux, et le champagne millésimé.

Vous voyez de quoi je parle ? Toutes les petites filles rêvent de ce grand jour.

Le jour où elles pourront porter pour de vrai une robe de princesse et être la vedette du jour, entourées des gens qu’elles aiment et qui leur souhaiteraient tout le bonheur du monde… à jamais.

Ne nous attardons pas sur mes rêves de gosse. Je suis ici pour vous parler d’un bon plan, j’ai dit.

Mesdemoiselles, saviez-vous qu’il est possible d’avoir une sublime robe de mariée neuve pour moins de 100 euros ? Que si vous imaginiez votre mariage « à l’américaine », avec comme dans les comédies romantiques, une flopée de demoiselles d’honneur assorties, cela ne vous ruinera pas pour le reste de votre vie ?

Allez donc faire un tour sur le site www.1robe.fr !

Vous verrez que je vous dis la vérité.

On y trouve des robes pleine de froufrous satinés, de dentelles raffinées et de perles brodées, dans les blancs mais aussi les champagnes, les ivoires et même… d’autres couleurs !

Voilà un exemple du genre de robe que vous pouvez obtenir pour 120 euros. Pas mal, hein?

Voilà un exemple du genre de robe que vous pouvez obtenir pour 120 euros. Pas mal, hein?

Ils font des promotions très régulièrement et vous avez les frais de port offerts pour 299 euros d’achat… ce qui va très vite si on achète une robe, les chaussures à talons qui vont avec, éventuellement un voile ou une tiare pour la coiffure du grand jour, et les robes pour les demoiselles d’honneur.

Et le must : si vous aimez sur leur page facebook, c’est 10 euros d’achat offerts.

https://www.facebook.com/1robe.fr

Si vous n’aimez pas les robes de mariée à froufrous (autrement dit, si nous avons des goûts littéralement opposés), vous trouverez quand même votre bonheur avec des robes fourreau, sirène ou empire ; ils ont même des robes de mariée courtes ou encore très simples, la preuve en photo.

Vous cherchez une robe? 1robe !

En fait, il y a tellement de belles robes sur ce site que j’ai envie de me marier plusieurs fois !

Et un grand point positif de 1robe.fr, c’est qu’il propose aussi un large choix de robes pour les femmes un peu plus fortes, c’est-à-dire qui ne sont pas squelettiques et dont la vocation n’est pas de finir anorexiques.

Vous cherchez une robe? 1robe !
Vous cherchez une robe? 1robe !

C’est grâce à ce genre de photos qu’on se rend compte que n’importe quelle femme au monde est juste magnifique le jour de son mariage ! Vous ne trouvez pas ?

Quant aux robes de demoiselles d’honneur, on connait toute l’angoisse de la future mariée : avoir des demoiselles d’honneur qui ne sont pas d’accord sur la robe ou la couleur ! Ce site est magique : vous pouvez mettre Julie et Colombine d’accord sur la robe que vous leur choisissez en modulant les longueurs ou les bretelles en fonction du modèle, et certains autres sont toujours possibles en grande taille pour les copines qui ne rentrent pas dans un 38.

Vous cherchez une robe? 1robe !

Des demoiselles d’honneur assorties mais avec des robes qui leur plaisent aussi, c’est juste super. Et pour la fille de cortège (vous savez, la petite cousine de cinq ans qui rêve d’être à votre place parce que vous avez une robe belle comme celle de sa barbie, et à qui vous confierez la tâche magique de jeter des pétales de roses par terre ou de tenir votre traîne), le site propose encore un large choix, autant au niveau des couleurs que des formes et des tailles des modèles, pour des budgets qui ne dépassent pas les 90 euros.

Autre merveille de ce site : il n’est pas réservé aux futures mariées ! Robes de soirée, de bal ou de réveillon, vous y trouverez tout ce qu’il vous faut pour les grandes occasions, du bal de fin d’année au remariage de la belle-mère, dans toutes les couleurs et de toutes les formes.

Quant aux matières ? Satin, mousseline, organza, taffetas ou soie. Tout un programme pour être belle dans sa robe de soirée!

Et avant que j’oublie, sachez que s’il y a un défaut qualité dans votre commande, il est possible d’échanger ; ce qui n’est pas un petit détail à savoir pour ce genre de vêtements.

Alors lecteurs, faites tourner le bon plan pour rendre heureuses les futures mariées alentours !

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Bonne fête papa!

Publié le par jesuisenceinte-poussezvous

Bonne fête papa!

Cette année, Amélia étant bien plus habile, débrouillarde et concentrée, j'ai installé ma mini miss à table pour fabriquer un "super cadeau de fête des pères". Vous savez, les cadeaux dont on se passerait bien.

 

Mon choix, pour sa simplicité, sa rapidité et son moindre coût, s'est porté sur la fabrication d'un porte-crayon... en rouleaux de papier toilette. Niark niark.

 

Prenez donc:

_ des rouleaux de papier toilette en carton

_ du papier coloré

_ de la peinture

_ des paillettes

_ de la colle

_ des feutres, des gomettes, des feuilles mortes ou des fleurs séchées, tout ce que vous voudrez pour décorer selon vos envies et vos goûts.

 

J'ai commencé à coller du papier de couleur sur les rouleaux, pour "cacher" le carton moche. Bon, encoller le papier et rouler le rouleau dessus, ça va, c'était dans mes cordes, mais le résultat était... Ben, vous voyez la photo, quoi.

 

Ensuite, j'ai sorti plein de peinture à doigt et j'ai laissé Mini puce décorer à sa guise. Et je lui ai montré que, quand la peinture est encore fraîche, on peut mettre des paillettes dessus, ça les colle! Trop bien.

Donc pour la fête des pères, Papa a eu un truc couvert de paillettes, ouais!! Très viril, hein!!

 

Après, avec la colle, je me suis chargée de coller les rouleaux entre eux, selon une disposition pas du tout géométrique, pour faire "original".

 

Voilà, Quentin. Bonne fête des pères. Maintenant tu vas pouvoir l'emmener à ton travail et le mettre sur ton bureau et personne n'aura le même! (et les autres se diront "tant mieux, on en voulait pas!")

Vengeance.

 

Eclaircissement pour les lecteurs de ce blog: il ne m'avait rien offert pour la fête des mères.

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Varicelle

Publié le par jesuisenceinte-poussezvous

Vous vous souvenez de la varicelle? Probablement pas. Probablement que vous l'avez faite, qu'on vous l'a dit et que vous vous souvenez de cette information, mais que vous étiez trop jeunes pour vous souvenir vraiment de ladite varicelle.

Ou bien, si vous l'avez chopé après l'école maternelle, à l'âge où on commence à vraiment avoir des souvenirs, probablement que vous vous rappelez surtout avoir eu des boutons qui grattent.

 

Personnellement, je me souviens surtout de crème à appliquer partout sur mon corps et d'emballage plastique alimentaire, dans lequel nous nous enroulions, mes frères et moi, "pour que la crème pénètre."

 

Ah, la nostalgie de la varicelle!

 

Hier soir, dans un square, je repère dans les cheveux de ma fille une cloque. Comme les cloques des brûlures, d'un gros coup de soleil par exemple. Une cloque rose pleine de liquide clair.

Puis une autre. Et encore une autre.

Horrifiée, je m'aperçois d'un coup qu'Amélia a le cuir chevelu couvert de ces cloques.

 

Elle a dû prendre un coup de soleil sur la tête, pensé-je, catastrophée. J'ai oublié de lui donner un chapeau ce matin, pour aller à la crèche.

Et là, une maman à qui je parle souvent, assise à côté de moi, intervient.

_ "Ah, mais c'est la varicelle!"

Je me tourne vers elle au ralenti.

_ "QUOI?!?!

_ Mais oui. Ma fille a fait pareil, elle sort d'un épisode de varicelle, là!

_ Comment ça? Sur la tête? On n'est pas censé avoir des boutons rouges et qui grattent sur la peau, plutôt?

_ Oui, aussi!"

Elle appelle sa fille, lui soulève son t-shirt pour me montrer des restes de lésions en cours de cicatrisation.

_ "Mais Amélia, elle n'en a pas, sur le corps!"

En effet, le matin même, il n'y avait rien, je me souvenais quand même bien l'avoir habillée sans rien remarquer...

_ "Chérie, viens voir!"

Je soulève son t-shirt à mon tour et là... des boutons partout... Sur le ventre, sur le dos. En prêtant attention, j'en repère sur le bras droit, sur la joue, sur les jambes.

Ces horribles boutons, traitres et perfides, étaient apparus dans la journée...!

_ "Mince!! Mais qu'est-ce que je dois faire?

_ Pas de bain chaud, pas de douche prolongée, évite le savon aussi. Tout ce qui irrite la peau, quoi, parce que ça peut percer les boutons. Il ne faut pas les percer, surtout. Après, ça fait des croûtes et ça gratte, mais il ne faut pas gratter du tout! Sinon, elle gardera des cicatrices."

Là, j'ai eu une vision de ma fille, de son adorable visage d'ange, complètement défigurée par la varicelle comme si elle venait de choper une lèvre fulgurante.

_ "Mais je vais trop lutter pour l'empêcher de se gratter!

_ Homéopathie!"

Elle m'envoie illico un sms avec la référence d'un médicament pour éviter les grattages. Je la remercie et là, une nouvelle pensée me vient.

_ "Eh, mais... c'est super contagieux, la varicelle!

_ Ah ben oui! me confirme-t-elle. Dans la classe de ma fille, y a eu une dizaine de cas, c'est là qu'elle l'a chopé."

Ok, donc ma fille l'a probablement attrapé, elle aussi, à l'école maternelle, en visitant les locaux ou lors des inscriptions...

_ "Alors Keenan aussi va pas tarder...

_ Y a des chances.

_ Quelle cata! Bon. Ben j'ai plus qu'à rappeler tous les invités du baptême de Keenan pour les prévenir que s'ils n'ont pas encore chopé la varicelle, ça va faire mal... Ce week-end, avant les boutons, c'est là qu'elle était hyper contagieuse, c'est bien ça?

_ T'as tout compris.

_ Bonheur..."

J'ai donc entamé un nouveau marathon téléphone.

J'en ai marre.

 

A présent, j'attends que les boutons apparaissent sur Keenan, quel passe-temps formidable! Je vais voir le docteur, un médecin généraliste du patelin, demain après-midi, car il reçoit en consultation sans rendez-vous les jeudis après-midi. Je m'attends à ce qu'il me prescrive une crème ou un désinfectant pour les boutons; on verra bien.

Et puis tout le monde me dit: "Ah ben c'est bien!! Il vaut mieux la faire quand on est petit, ils seront tranquilles après!"

Ah ah ah. C'est pas faux. Mais c'est casse-pied quand même. Et j'en ai marre des trucs casse-pieds en ce moment!

 

Allez, plus que dix jours à tenir pour Amélia... et on verra pour Keenan. Le pire reste à venir: les grattages...!!

Publié dans vie de maman

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Baptême de Keenan

Publié le par jesuisenceinte-poussezvous

Samedi 7 juin 2014, Keenan a été baptisé.

 

Voilà, c'est fait et c'est dit.

J'y tenais comme j'y avais tenu pour Amélia. Et puis on ne fait pas de différences dans une fraterie.

 

Quentin n'y tenait pas, évidemment. Et même, tout semblait trop cher, tout le temps. Mais après avoir mis les points sur les i à l'issue d'une bonne gueulante, j'ai réussi à gérer un budget serré pour organiser ce baptême.

 

Des dragées chocolat, blanches et bleues, dans des morceaux de tulles "crystale" avec un ruban bleu, sans étiquette, sans fioriture. Seulement des dragées, parce qu'il faut des dragées.

La médaille et la chaîne en or dégotées le mardi, soit 4 jours avant le baptême, dans une bijouterie du centre-ville qui affiche une liquidation totale avant travaux; des remises très intéressantes et la gravure de la médaille offerte pour l'occasion.

Un pique-nique à la place du restaurant, avec des quiches, des tartes, des cakes et des salades faits maison, exploitant sans vergogne mes invités arrivés la veille pour m'aider à la préparation de tout cela.

Des tenues d'occasion, trouvées dans un dépôt-vente pour enfant à côté de chez nous ou sur "videdressing.com", pour Keenan, Amélia et moi.

 

Bref. J'ai joué serrer, mais bizarrement, je suis très fière de moi. Fière d'avoir pu habiller mon petit prince en blanc, avec de jolis petits vêtements et une mini cravate bleue, pour un tout petit prix. Fière d'avoir trouvé sa médaille et sa chaîne de baptême pour moins cher que prévu. Fière d'avoir réussi à nourrir nos trente invités avec mes préparations qui m'ont demandé un temps fou en cuisine.

 

Keenan est désormais baptisé.

C'était le plus beau bébé de la cérémonie (ils étaient deux à être baptisés, ce jour-là).

 

Amélia était magnifique aussi. Elle portait un jupon blanc Repetto et elle s'était déclarée la gardienne des dragées, portant un plateau de petits sachets de tulle blanc, parfaitement assorti à sa jupette.

 

Les invités, composé de trois de mes amis (Gwen, Jérémie et Loïse), de deux de ceux de Quentin (vous savez, les deux qui veulent que je change Keenan dans la douche...), et de 24 personnes de sa famille (non, la mienne ne s'est pas déplacée...), ont tous mitraillé de photos mes deux merveilles et force est de constater combien mes enfants sont... beaux, gentils, vifs et souriants.

Mais quelle chance! Quel bonheur! Quelle fierté!

 

Le diacre de St Mitre a carrément speedé la cérémonie; c'était terriblement agaçant et même stressant. Mais tout s'est bien passé. Il a oint la tête de mon bébé d'huile parfumée, nous a épelé "le saint chrême, C.H.R.E accent circonflexe.M.E." pour être bien sûr que nous pourrions remporter des prix à une dictée surprise à notre prochain baptême (on sait jamais) et puis il a tenté de nous faire chanter, tous en choeur...

J'ai bougé les lèvres, c'est super bien passé.

 

Finalement, la cérémonie a été pliée en 45 minutes, montre en main, et nous avons quitté la place du village pour nous rendre à un lieu de pique-nique que j'avais choisi. Par chance, pas de mauvaise surprise: le terrain était accessible, ce n'était ni fermé, ni occupé, ni déboisé, ni condamné. Il était tel que dans mes souvenirs et nous avons garé nos voitures et posé nos nappes de pique-nique.

 

Bonne ambiance.

Soleil au rendez-vous. Chaleur.

 

Tellement grande chaleur d'ailleurs, que le cierge de baptême de Keenan, que nous avions laissé dans la voiture de Jérémie, sur le siège passager, a... fondu... et en catastrophe, nous l'avons plongé dans la glace pour l'empêcher de se déformer... trop tard. Keenan a donc un cierge de baptême tout tordu, et nous devrons lui expliquer plus tard que c'est parce que le soleil voulait, lui aussi, mettre le feu à sa bougie... Souvenir, souvenir!

 

Bref. Samedi c'était la fête et on a mangé des abricots.

Si toi aussi, lecteur, tu trouves que cette phrase de conclusion est toute pourrie, je te propose d'en trouver une meilleure et de la glisser dans la boite à suggestions...

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Relations conjugales

Publié le par jesuisenceinte-poussezvous

Ah les gens, la césarienne a plein d'effets kiss-kool... avec retardement et mauvaise haleine, le vrai bonheur.

 

L'un des grands naufragés de cette césarienne, c'est mon couple.

 

Je n'y crois plus. Je ne veux plus y croire.

La dépression, me direz-vous, et peut-être aurez-vous raison. Mais je pense que c'est autre chose. Que c'est lié à ce fameux jour où ils m'ont emmenée au bloc opératoire pour m'éventrer.

 

Je revois régulièrement le visage de Quentin et sa réaction à cet instant fatidique où on a annoncé la césarienne. Je me souviens de la légèreté avec laquelle il a accepté qu'on se sépare, lui à attendre le bébé, moi à être emmenée me faire charcuter pour qu'on récupère ledit bébé logé au creux de mes entrailles.

Ce sont des scènes récurrentes qui me font toujours pleurer. Un peu trop, d'ailleurs. Et trop souvent aussi.

 

Il m'a fallu tous ces mois pour réussir à me formuler clairement ce qu'elles m'évoquent.

L'abandon.

 

Je ne me suis jamais sentie aussi seule, aussi perdue, aussi abandonnée qu'à ces instants-là. Je lui faisais confiance. Je l'aimais. Je portais son bébé. Je m'attendais à le voir se mettre debout et barrer la route à ce binoclard de médecin gynécologue en lui envoyant dans les dents que personne n'approcherait de moi et de notre bébé. Je m'attendais à ce qu'il me prenne dans ses bras pour me rassurer. Je m'attendais même à ce qu'il pose des questions, à ce qu'il s'énerve, à ce qu'il réagisse.

 

Mais non. Pas de réaction. Pas de Quentin.

Un étranger avec son visage qui m'abandonnait à mon sort, impuissante et terrifiée.

 

Je n'ai plus confiance en lui. Je n'y arrive plus.

Ce serait si simple d'oublier toute cette histoire et de continuer comme si rien n'était jamais arrivé.

 

Mais voilà. Il m'a abandonnée, d'une façon douloureuse et terrifiante, en brisant en moi tout ce qui me poussait à croire en lui et à l'aimer.

Je ne peux plus.

Il m'a abandonnée, il recommencera un jour ou l'autre. Il le fait en partie quand, au lieu de me soutenir, il m'accable de reproches au sujet de mon état et de mes besoins d'attention. Quand il refuse de répondre à mes demandes d'affection. Quand il me rejette sans même s'en rendre compte.

 

Lui parler? Pour lui dire quoi?

Tu as été tellement nul le jour où on m'a arraché Keenan du ventre que je suis devenue incapable de t'aimer? Que je te déteste, que je t'en veux, que te voir me replonge inlassablement dans le souvenir de ce jour insupportable? Que je suis tellement en colère contre toi que j'en arrive à te haïr à un point que je n'imaginais pas possible?

 

Oui. Pour lui dire quoi?

Et pour changer quoi?

 

Alea jacta est.

Ce qui est fait est fait.

 

Ils ont tout cassé avec leurs bistouris, ma vie est en miette, ma famille, ma tête, mon coeur... Et je n'ai plus qu'à lui expliquer gentiment, si je peux, qu'il faut qu'on se sépare.

 

Je sais que ce n'est pas sa faute. Je sais que c'est injuste de lui en vouloir.

Je sais aussi que je ne peux pas raisonner mes sentiments et que je ne peux pas continuer à jouer la comédie du bonheur en cuisinant des petits plats pour son retour du travail alors que je voudrais juste le poignarder et le regarder agoniser en me suppliant de l'aider à contenir ses boyaux à l'intérieur de son corps...

 

Si on m'avait dit un jour que je pourrais vouloir autant de mal à Quentin...

Je ne me reconnais même pas! Et ces débuts si prometteurs? Et nos enfants, si merveilleux? Voilà où ça finit?

Je ne comprends pas. Je ne me comprends pas.

 

Je sais juste que je vais mal.

Et qu'il y a contribué. Et que je ne lui pardonnerai jamais.

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La fille de l'hôpital

Publié le par jesuisenceinte-poussezvous

Depuis que j'ai eu le courage de reprendre les démarches du "soignons Laura", j'ai envie de râler. J'ai pensé à vous, lecteurs. Un bon moment que j'ai pas râlé de votre côté. N'est-ce pas?

Alors allons-y.

 

Le "soignons Laura" représente cette espèce de course idiote aux docteurs et aux thérapeutes sensés m'aider à aller mieux.

En passant dans une petite rue de notre nouveau patelin paumé, j'ai vu "Centre Médico Psychologique de l'Enfant et de l'Adolescent" avec précisé en petit qu'il s'agissait d'une antenne de l'hôpital de Montpellier.

Un signe, ai-je pensé. Juste à côté de chez moi, une équipe de pédopsy et d'éducatrice qui, a priori, devraient connaître le post partum et ses dégâts! J'ai poussé la porte.

 

_ "Bonjour.

_ Bonjour.

_ Je viens voir si vous pouvez m'aider. Je suis maman de deux enfants...

_ Oui. Quels problèmes ont vos enfants?"

Blanc.

_ "Aucun. Ils vont bien. C'est pour moi.

_ Ah. Mais vous avez des problèmes avec l'un d'eux, non?

_ Non. Je suis juste en dépression post partum. Mes enfants n'ont rien, ils vont bien et je n'ai pas de problème vis-à-vis d'eux.

_ Ah. Ben je sais pas. On s'occupe des enfants, nous, ici.

_ Vous avez des pédopsy, chez vous, non?

_ Oui, dans notre équipe, il y en a.

_ Les pédopsy savent traiter une dépression post partum, NORMALEMENT. Non?

_ Euh... Je sais pas.

_ Ok. Bon, écoutez. Tant pis!

_ Ben donnez-moi votre numéro de téléphone, on verra pour vous rappeler. Au pire, on demandera à Montpellier, à l'hôpital. Ils sauront peut-être."

C'est le bout du monde. A croire que je suis la première femme sur Terre à faire cette fichue dépression, prétendument répandue...!

 

Une semaine plus tard, j'avais un appel. Ou plutôt, mon téléphone qui ne capte rien dans ce trou, m'informait qu'on m'avait laissé un message. Incapable de rappeler le "numéro privé" qui ne s'était, pour le coup, pas affiché, je décidai de repasser dans ce centre de cette petite rue.

La personne qui m'avait appelée n'était plus là, mais sa collègue, qui remarqua ma présence après plus de trente minutes à faire les cent pas dans le couloir, vint reprendre mon numéro de téléphone, nota à côté mon nom et un "attention, problèmes de téléphone". Je la quittai avant qu'elle ne me refasse le coup du "on ne soigne que les enfants ici" (parce qu'un enfant sain avec un parent malade, c'est pas graaaaave!).

 

La semaine suivante, j'ai un nouvel appel. Cette fois je décrochai.

C'était hier.

_ "Allô?

_ Bonjour. C'est le CMPEA!"

Blanc.

_ "Le quoi?

_ Le Centre médico psychologique.

_ Ah. Ok. Dit comme ça, c'est beaucoup plus clair.

_ Ecoutez je vous rappelle parce que vous avez des problèmes de téléphone donc vous n'avez pas eu mon message.

_ En fait, si, je l'ai eu. Je ne pouvais juste pas vous rappeler...

_ Bon. Ecoutez. Ici, on ne s'occupe que des enfants.

_ Oui, ça aussi, j'avais bien reçu. Votre collègue me l'avait déjà redit, encore une fois. Du coup, vous me rappelez pourquoi?"

Elle parut complètement désarçonnée par ma question. En même temps, désolée, mais je n'ai pas trop de temps à perdre avec des gens qui veulent passer le leur à me dire qu'ils ne m'aideront pas.

_ "Euh... Ben comme vous êtes passée quand même deux fois, j'ai pensé que c'était qu'il y avait une vraie volonté d'être aidée, donc je ne voulais pas passer à côté de votre détresse.

_ C'est bien gentil. Vous proposez quoi?"

Oui, je n'ai pas fait dans la gentillesse, mais le droit au but n'étant pas le fort des gens autour de moi, ça commence à me gonfler sévère.

_ "J'ai contacté pour vous l'hôpital de Montpellier pour me renseigner et voir si on pouvait même en place un suivi, mais ils ont besoin de baliser un peu le terrain... Du coup, je vais vous poser des questions.

_ Formidable. Allez-y."

Elle a posé ses questions jusqu'au fameux:

_ "Comment s'est passé l'accouchement?

_ Il y a pas eu d'accouchement."

J'étais en mode réponse automatique, j'ai lâché ça sur un ton automatique et détaché. Elle a à nouveau marqué un blanc.

_ "Comment ça?

_ Je n'ai pas accouché, j'ai reformulé.

_ Mais il a bien fallu que votre bébé... sorte...?

_ Oui, c'est le mot. Ils l'ont sorti.

_ C'était quoi? Une césarienne?

_ C'est ça.

_ Visiblement, ça vous a marqué?

_ Ah bon? Vous croyez?

_ Vous avez l'air... euh... en colère, peut-être?

_ Je sais pas. C'est normal, selon vous, d'être ouverte en deux comme du bétail, de se faire voler la naissance de son bébé et d'être séparée de lui pour le bien d'un planning? Parce que c'est de ça qu'il est question, finalement. On ne laisse plus le choix aux mamans pour ne pas avoir à s'encombrer d'une femme enceinte à suivre.

_ Ce n'était pas prévu?

_ Que la poche des eaux se fissurent? Pas vraiment, non.

_ Ils ont eu un doute, alors. A cause des risques infectieux.

_ Vous trouvez que j'ai l'air toxique pour mon bébé? Que j'allais "infecté" mon enfant alors que la fissure s'était très probablement colmatée d'elle-même le jour même et que tout était normal?

_ Je vois que vous n'êtes pas satisfaite des décisions des médecins.

_ Parce que mon corps, c'est LEUR décision? C'est normal, énoncé comme ça?

_ Ils ont fait au mieux, probablement.

_ Pourquoi je n'ai pas été informée de ce que ce "risque" représente en pourcentage? Pourquoi est-ce que moi je ne suis pas capable de décider au mieux pour mon corps et pour mon enfant, après information? Je suis si nulle que ça?"

Nouveau blanc. Elle ne savait pas du tout par quel bout prendre mes questions, la pauvre.

_ "Bon, écoutez, on va vous aider. Je vais continuer les questions, et puis ma collègue de Montpellier va vous recontacter dans l'après-midi."

Information qu'elle m'a répétée quatre ou cinq fois. Genre je comprends pas quand on me parle...

 

La collègue a bien appelé dans l'après-midi. A 14h13 pour être exacte.

Elle m'a donné un rendez-vous pour aujourd'ui à 15h.

Je suis partie prendre un bus qui devait m'emmener à Montpellier à 13h50. J'ai attendu une heure avec mes deux enfants au bord de la route. Je l'ai rappelée à 14h45 pour lui dire que j'aurais dû mal à être à l'heure mais que, a priori, si j'ai de la chance, je n'aurais QUE 50 minutes de retard.

Elle a préféré annulé le rendez-vous et m'en donner un autre mardi matin.

 

Ensuite, elle a voulu avoir le numéro de téléphone de la PMI pour "m'aider à avoir un rendez-vous plus rapidement" (il y a deux semaines, ils m'ont donné un premier rendez-vous le... 3 juillet), puis elle a voulu celui de la crèche.

_ "Euh... Excusez-moi, mais... pourquoi faire? Vous allez les appeler pour leur dire "bonjour, vous avez une maman dépressive, ça ne vous regarde pas mais je vous le dis quand même?"...?

_ Euh... Ben... Non mais c'est pour vous aider à avoir plus de place...

_ Ecoutez, je suis sur la commune depuis un mois à peine et ma fille a déjà une place en crèche avec un accueil régulier. D'accord, c'est seulement deux matins par semaine, mais quand on sait combien c'est difficile d'avoir une place, je trouve que c'est déjà énorme. Je ne vois pas trop l'intérêt d'aller les embêter alors qu'ils ont déjà été tellement sympa avec nous et qu'en plus, mes problèmes ne les regardent pas...!

_ Euh... bon, d'accord, alors vous vous en chargez?

_ Oui. Voilà. C'est ça."

Et là, je me suis sentie tellement énervée!! Alors parce que je pleure de temps en temps, je ne suis plus capable de faire quoi que ce soit? On me pense débile et incapable de m'occuper de mes enfants, de ma maison, des inscriptions en crèche, de la paperasse?! JUSTE PARCE QUE JE PLEURE LE SOIR?!

Je suis révoltée!! Ok, ça partait d'un bon sentiment, mais là c'est étouffant et même... envahissant!! J'ai pas demandé à ce qu'on m'avance mon rendez-vous à la PMI, ni à ce qu'on enquiquine la crèche pour qu'ils prennent Amélia plus souvent. D'ailleurs, je trouve que deux fois par semaine, c'est suffisant. Zut, quoi!!

 

Bon, voilà. J'ai râlé... ça m'a fait du bien.

Merci, lecteurs, de m'avoir écouté râler. On néglige les bienfaits des râlages. On devrait râler plus souvent. Pousser une bonne gueulante, ça libère! C'est une râleuse professionnelle qui vous le dit!

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