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Nouveau bébé, nouvelles questions

Publié le par jesuisenceinte-poussezvous

Bonjour Tous,

Léandre a eu deux mois :)

Je ne pensais pas cela possible, mais il se trouve que même au troisième enfant, je souhaite ses moiniversaires...!

Bizarrement, sa naissance a terminé d'achever les restes de confiance que j'avais encore en le corps médical en général. Du coup, je n'ai pas de chiffres à vous donner: je ne le fais pas peser, je ne le mesure pas, je ne l'emmène pas en PMI. J'ai arrêté pour les deux grands aussi.

J'ai eu mercredi matin mon rdv avec le gynéco du grand hôpital, celui qui m'avait dit "oui, c'est possible une voie basse avec moi!". Bref, le moins crétins de ceux que j'avais rencontrés, en somme.

Sauf que là, il s'est montré particulièrement crétin.

Déjà, en me faisant entrer dans sa salle de consult, il a demandé à son interne (étudiante en stage, quoi), de sortir. Il ne faudrait quand même pas que la nouvelle génération de docteurs voie et sache qu'une femme peut accoucher toute seule sans en mourir foudroyée dans l'instant! Jusque là, les pauvres stagiaires avaient eu droit à servir de spectateurs quand je me déshabillais ou que je subissais un examen gynécologique (car plus ton intimité est publique, et mieux ta grossesse est "sécurisée", c'est connu!), mais cette fois, non, pas d'étudiante. Je suis trop "vraie".

La première question qu'il m'a posée (après m'avoir tenu un discours du type "je suis très déçu, on s'est pas compris!! j'ai engagé bcp de temps et d'énergie pour vous, vous me l'auriez dit, je ne vous aurais pas suivi!!"), c'est:

_ Qu'est-ce que vous faites là, en fait?

Euh... déjà, c'est SON équipe de SON hôpital qui a insisté pour que je prenne un rdv du post-partum VITE avec LUI... ensuite, eh ben... j'ai accouché, ça parait normal et logique qu'on vérifie mon périnée, mon col, tout ça. NON?

Là-dessus, je me suis aussi fait la réflexion que "le temps et l'énergie" qu'il avait dépensé pour moi étaient du temps et de l'énergie qu'on dépense dans les hôpitaux pour n'importe quelle maman (alors pourquoi pas moi?) et qu'en plus, une maman choisissant d'accoucher à la maison (ce qui, jusque là est un droit au titre du droit de disposer de son corps, hein) doit être ENCORE PLUS suivie qu'une autre dans le sens où, pour accoucher loin de tout dispositif médical d'urgence, il faut d'abord s'assurer que tout est normal et que tout va bien.

DONC... en quoi a-t-il perdu son temps? Les résultats n'auraient pas été ce qu'ils ont été, nous n'aurions pas mis Léandre au monde chez nous.

J'ai fini par comprendre que ce qui l'embêtait c'était que:

_ 1/ il ne serait pas payé pour mon accouchement;

_ 2/ il ne bénéficierait pas du prestige d'avoir "donné" une voie basse à une maman avec utérus bicicatriciel (faisant de ce fait remonter les statistiques de son formidable service de maternité).

Quand j'ai demandé gentiment une ordonnance pour la rééducation du périnée, il a dit que je n'en avais pas besoin (pardon?? je rappelle que mon périnée a quand même été déchiré avec 2 points de suture en cadeau!); quand j'ai voulu parler contraception, il a dit: "Votre sage-femme peut le faire, c'est son boulot!" et il a vaguement rédigé une ordonnance pour un stérilet au cuivre sans me donner aucune information sur les avantages, les inconvénients, la procédure pour le poser, le temps qu'il dure, comment on l'enlève ensuite... autant d'éléments que j'aimerais connaître pour vraiment me décider.

La seule chose qu'il m'a dit, c'est que je devais faire une prise de sang pour être sûre que je n'ai pas encore enceinte car on ne pose pas un DIU dans un utérus gravide. SANS BLAGUE?! Sauf que... enceinte? par l'opération du Saint-Esprit? J'ai accouché il y a deux mois, nous n'avons pas encore repris "d'activités" (si vous voyez ce que je veux dire...!). Trop logique, quoi. Et lui, ajoutant: "on le posera pendant vos règles".

Euh... j'allaite... j'ai pas mes règles... CRETIN.

Bref, j'ai arrêté de voir les docteurs.

Je ne stresse pas devant l'hernie ombilicale de Léandre.

Je suis zen devant ma candidose mammaire.

J'emmerde les docteurs.

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