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Le rendez-vous avec la dermato

Publié le par jesuisenceinte-poussezvous

Les gens, aujourd'hui, c'était le grand jour.

Un mois et demi pour avoir un rendez-vous et ça tombait aujourd'hui: la dermatologue.

 

Je pensais, naïvement, que ce serait rapide. J'avais ma "liste de courses": les produits conseillés par la pharmacovigilance pour me débarasser ENFIN de la gale.

On est arrivé dans le cabinet pour attendre 40 minutes... Bon, ok, on patiente. On n'est plus trop à 40 minutes près quand on attend un mois et demi, après tout!

 

Quand elle nous reçoit, sa première question c'est:

_ "Alors, comment ça va?

_ Pas mieux du tout!

_ Ah bon?

_ Ben non.

_ Ce n'est pas parti?

_ Ben non, on l'a tous, on se gratte et mon bébé est super infecté."

Elle fait un grand "Ah", l'air étonné et navré. J'ai envie de me montrer très désagréable en lui demandant à quel miracle elle s'attendait en ne traitant pas Keenan et en m'empêchant de prendre le stromectol, mais je m'abstiens.

 

_ "Bon, écoutez. J'ai une solution à vous proposer."

Je m'attends à un vrai miracle. Je retiens mon souffle.

_ "J'ai discuté de votre cas avec des collègues et on y a réfléchi. La solution qu'on peut vous donner, c'est d'hospitaliser le bébé."

Et là, j'ai bondi par-dessus le bureau, arraché sa jugulaire avec mes dents en enfonçant ses yeux dans ses orbites avec mes pouces, avant de cacher le cadavre sous mon manteau pour l'enterrer incognito dans le jardin...

_ "Excusez-moi?"

Je suis tellement sonnée par cette proposition aberrante que j'en reste bouche bée.

_ "Qu'est-ce qu'ils vont faire de plus à l'hôpital que chez moi?

_ Ils peuvent avoir de l'ascabiol, alors que c'est en rupture de stock dans le commerce. Et puis comme ça, ça vous laisserait le temps de vous décontaminer tous les trois sans le bébé.

_ Pardon? Vous comptez me le prendre combien d'années, exactement?"

Bienvenue dans un monde de dingues...

 

J'enchaine.

_ "Ecoutez, j'ai appelé la pharmacovigilance de Lyon et ils m'ont dit que le bébé pouvait avoir de la permethrine en crème, à demander à préparer en pharmacie sur ordonnance, et ils m'ont aussi assuré que je pouvais prendre du stromectol, donc être traitée comme tout le monde en systémique malgré l'allaitement.

_ Ah bon? La permethrine?"

Elle semble toute perdue.

_ "C'est très efficace, comme produit. Ils en donnent au Canada, j'y ai fait un stage pendant 3 mois, c'est vrai que c'est bien utilisé là-bas. Mais en France, ça n'existe pas. Je ne sais même pas si c'est autorisé!

_ C'est autorisé. On en trouve même dans les produits ménagers. Il faut juste le faire préparer un pharmacie.

_ Vous êtes la première à me l'apprendre. En tant que patiente, en plus.

_ En tant que personne très motivée à se débarrasser de cette saleté.

_ Je ne sais pas. Je vais appeler une collègue."

Elle a quitté le cabinet.

 

Après ça, elle est revenue en compagnie d'une collègue qui avait une plaquette de pub d'un laboratoire pharmaceutique dans les mains.

_ "On n'a la permethrine en France que depuis deux semaines! disait cette collègue. Comment vous savez?

_ On l'utilise depuis 2 billions de siècles en vétérinaire; ce serait surprenant qu'en humaine, ça vienne de débarquer. Surtout que les pays voisins l'utilisent.

_ Oui mais c'est un traitement commun pour les nord américains. Nous, on a pas trop l'habitude avec ce produit. On le connait mal.

_ Il est aussi utilisé en Europe, au Royaume-Uni par exemple.

_ Bon, écoutez, comme on est face à une grosse épidémie de gale en France en ce moment, et une rupture de stock d'ascabiol, les laboratoires pharmaceutiques se mettent à diffuser de la permethrine, mais c'est nouveau... Alors on peut vous en prescrire, mais je sais pas... pour un tout petit bébé...

_ Prescrivez. Je garde les états d'âme pour demain."

La collègue est partie, la dermato a alors commencé à nous demander de nous déshabiller... TOUS.

 

Keenan est passé le premier, ça ne l'a même pas réveillé.

_ "Ah ben oui, il a des sillons. Oh là là, il en a beaucoup! a-t-elle dit devant ses pieds."

Ensuite Amélia, qui visiblement ne l'a plus (ouf!) car n'a plus de boutons ou de plaques visibles et ne se gratte plus.

Puis moi. Je lui ai montré des plaques de boutons sur la face inférieure de mes seins, elle a sorti:

_ "Je sais pas si c'est ça...

_ Vu comme ça démange la nuit, ça peut difficilement être une piqûre de guêpe..."

Elle a sorti son outil magique pour regarder de plus près:

_ "Ah ben oui, c'est bien ça!"

Sans blague...

Puis le tour de Quentin, qui en avait aussi.

 

Elle a fini par nous prescrire la permethrine en crème (enfin!) pour les enfants et moi, du stromectol pour tout le monde (sauf Keenan) et le tout... sur la même ordonnance. Du coup, en pharmacie, la nana qui m'a vendu les produits m'a signalé que pour les remboursements, ça allait être "compliqué" car on doit faire une ordonnance par personne, normalement.

Ah, ok, super... Merci Dermato!!

Bref. Au moment de nous tendre l'ordonnance, je lui fais remarquer que... ah, il manque le sprégal pour Quentin.

_ "Il va en prendre?

_ Ben vu que la dernière fois, il en a pris en plus de stromectol et que tout n'est quand même pas parti, je trouve un peu bizarre de supprimer le traitement externe...

_ Oui, vous avez raison, je rajoute le sprégal."

Non mais sinon, je peux vous donner des cours de médecine, ça pourrait vous servir, docteur...!

_ "Et sinon, j'ai une question pratique... Comment je vais nourrir le bébé pendant les 12h d'application du produit sur mes seins?

_ Euh... je peux pas vous répondre maintenant, je tape à l'ordinateur."

Elle n'a pas répondu après non plus.

 

Bon, le positif, c'est que je vais avoir de la permethrine. C'est un peu notre dernier espoir...! Commandée en pharmacie aujourd'hui, la crème sera prête mardi.

On y croit (ou pas?).

Publié dans vie de maman

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Nouveau rebondissement pondéral et médical

Publié le par jesuisenceinte-poussezvous

En bonne mère indigne que je suis, je vous annonce en retard les derniers scores de Keenan.

 

Il a vu le pédiatre lundi après-midi, tandis que j'avais réussi à mettre Amélia à la crèche, et mon impression permanente d'avoir un bébé qui pousse à vue d'oeil (ou alors ce sont les pyjamas qui rétrécissent, mais c'est moins crédible) a été confirmée par les derniers chiffres.

 

Keenan pèse 5,950 kilos et mesure 58 cm.

Il a deux mois (depuis dimanche).

 

Eh eh. Il est énorme, mon bébidou!! Vous verriez ses cuisses: de vrais petits jambons potelés, avec des bourrelets, et tout!! Comme un mini bibendum, hihihi!!

 

Au passage, rebelotte pour la conjonctivite. Cette fois, une prescription de rifamycine (pourvu que ça marche pour de bon!).

J'ai osé rajouter sur l'ordonnance "une boite de compresses stériles", parce que ce boulet de pédiatre avait - oups - oublié de m'en prescrire (genre je lui lave les yeux avec mes dents...).

En ce moment, je sais pas pourquoi, j'ai un peu de mal avec les médecins.

 

Ah, tiens, ça me fait penser! Je ne vous ai pas raconté les dernières péripéties de... LA GALE!

La nana du lactarium est passée ramasser mon lait (une deuxième fois - cette fois j'avais 1,75L dans le congélateur), et poliment me demande comme ça va. Décidée à faire court, je lui dis que je vais bien, merci. Mais elle se souvenait qu'Amélia, lors de son précédent passage, avait des plaques rouges sur la peau et se grattait. Elle me demande donc:

_ "Et la petite? Son eczéma? Vous avez vu quelqu'un? c'est parti?

_ Euh... oui c'est parti...

_ C'était de l'eczéma, du coup? Comme vous pensiez?

_ Euh... en fait, non."

Bon, je vois qu'elle attend que je lui raconte, donc je me lance.

_ "C'était la gale...

_ Ah, mince!

_ Oui, comme vous dites!"

Et là, je lui raconte tout depuis le début (c'est-à-dire depuis la Mauritanie) et jusqu'à notre dernier traitement, prescrit par une dermato particulièrement conne qui a refusé de traiter mon bébé, choisissant de le laisser hurler d'horreur plutôt que de l'empêcher d'être couvert de démangeaisons, et me signifiant du même coup qu'allaitante, je ne pouvais pas prendre de traitement systémique moi non plus.

Catastrophée, la nana du lactarium m'a gentiment donné le nom du service de pharmacovigilance, m'assurant qu'ils étaient super, qu'en leur expliquant mon problème ils me trouveraient une solution (un traitement pour moi ET pour le bébé), tout ça en étant 100% sécure quant aux doses de médicament.

J'ai appelé la pharmacovigilance, j'ai expliqué mon problème (ou raconté ma vie, c'est vous qui voyez) et la femme au bout du fil m'a dit qu'elle allait faire des recherches et me rappeler très vite.

 

Dans la journée, elle m'a rappelée.

Elle m'a alors assuré que je pouvais prendre le traitement en systémique, COMME TOUT LE MONDE, car la dose qui passe dans le lait est tellement faible que c'est pour ainsi dire homéopathique. Donc ouf, je vais pouvoir prendre du stromectol...!

Quant à Keenan? Déjà, contrairement à ce que prétendait la dermato, il a parfaitement droit aux solutions en externe, c'est-à-dire l'aérosol Sprégal à appliquer sur le corps. Mais comme ce traitement nécessite souvent deux ou plus applications (malgré ce que dit la notice et la dermato) car il ne tue pas les petits acariens responsables de la gale à tous les stades de leur développement, il existe un autre traitement.

Un traitement autorisé en France et à l'étranger, qu'on utilise beaucoup plus au Royaume-Uni, aux Etats-Unis et en Allemagne que chez nous pour la simple raison qu'il faut demander à ce qu'il soit préparé en pharmacie, ne se vendant pas déjà prêt, qui s'appelle permethrine. Je précise qu'en plus, on se sert déjà de ce produit pour des applications vétérinaires ou en produit d'entretien pour la maison... Bref, le truc parfaitement trouvable en France.

 

L'avantage de ce traitement, c'est qu'une seule application suffit car il tue la bête à tous ces stades de développement: larves, oeufs, adultes... Et comme il se commande en pommade chez le pharmacien, on l'étale sur la peau de bébé là où il y a des lésions à l'occasion d'un petit massage.

Simple comme bonjour, non?

 

Qu'on m'explique pourquoi mon bébé est donc condamné par une abrutie de dermatologue à pleurer de douleur la nuit? A laisser sa petite peau fragile et délicate se couvrir de boutons rouges qui grattent? et à rester de plus une source de contamination pour toute la famille, sa grande soeur enfin guérie incluse?

Qu'on m'explique en somme pourquoi on continue de donner des diplômes bac+100 à des connards qui n'ont franchement aucune considération pour leurs patients...

 

On me demanderait mon avis, je dirais volontiers qu'avant de faire prêter le serment d'Hippocrate à quelqu'un, on devrait lui faire passer des tests psychologiques poussés pour mesurer son degré d'empatie et sa réelle motivation à soulager et venir en aide. Mais ce n'est que l'avis d'une maman désabusée ayant subi deux césariennes et qui voit son bébé crier d'horreur la nuit pour s'entendre dire chez la dermato:

_ "Ah ben madame, si vous repassiez les deux lessives que vous faites par jour, la gale partirait plus vite!"

Ben oui, sans traitement pour moi et le bébé, elle va partir toute seule...

_ "Et sinon, vous allez l'allaiter longtemps?"

Et mon poing dans ta tête, il va mettre longtemps à venir, tu penses...?

 

Je revois cette formidable dermatologue vendredi 29 (un mois et demi pour obtenir un rendez-vous de "contrôle"). J'y vais avec ma liste de produits conseillés par la pharmacovigilance pour obtenir une ordonnance digne de ce nom.

Je vous jure que je suis prête à la taper très fort si elle ne me fait pas cette ordonnance VITE et BIEN.

Publié dans vie de maman

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les entretiens d'embauche

Publié le par jesuisenceinte-poussezvous

En ce moment, c'est un peu le gros stress.

Le contrat de Quentin, qui n'a qu'à CDD en ce moment, se termine bientôt, genre fin décembre, et on ne sait toujours pas ce qu'on va faire après.

 

On cherche.

Mais un nouveau boulot va probablement de pair avec un autre déménagement, et ça coûte cher.

Par instant, je regrette d'avoir renoncé à un confortable CDI en Mauritanie où nous vivions tous ensemble loin des insultes de ma mère et de la pluie. Et puis, à d'autres moments - notamment ceux où j'avale du saucisson ou une quiche lorraine -

je me redonne du courage en me disant que la pluie fait pousser les légumes et qu'on trouvera bien quelque chose.

 

Après tout, c'est vrai, on a des diplômes. Quentin est ingénieur et a dans sa poche un bac+5, ce n'est pas rien. Ajoutez à cela ses 3 ans d'expérience, et vous vous poserez comme moi la question: pourquoi est-ce si compliqué d'avoir du travail en France? Le chômage qui augmente, tout ça alors que la population est de plus en plus diplômée, ça soulève des questions... Mais bon, je ne suis pas ici pour faire de la politique, alors passons!

 

J'envoie mon CV où je peux. Je tente même la Chine ou la Finlande, et je ne regarde pas aux nombres d'heures proposées (souvent près de 40 par semaine) tant que je finis par trouver ce qui me permettra de nourrir les enfants.

 

Bizarrement, j'ai obtenu des réponses dans le seul pays où je postulais sans espoir, c'est-à-dire la France. Un centre de séjours linguistiques pour les petits anglais en Bourgogne et une base navale en Bretagne. Hallucinant...!

Ils m'ont proposé des entretiens, j'ai commencé hier par skype... en anglais... Bonjour le stress, bonjour le malaise...! J'avais l'impression que je racontais n'importe quoi.

 

En vérité, c'était probablement un mélange de "repeat after me!" et de "Hello, my name's Laura. How do you do?", entrecoupé d'éclats de rire nerveux. Le pire? Keenan vissé à ma mamelle pendant la demie heure que ça a duré! J'avais la chance d'avoir une place en crèche pour Amélia ce jour-là (elle n'y va qu'en occasionnel) mais il a bien fallu gérer le petit deuxième... Je devrais écrire un livre qui s'intitulerait "Comment foirer un entretien en trois conseils?"

 

Ils m'ont proposé un second entretien, avec une seconde personne (la manager du centre), et cette fois en français, pour vendredi. Je suis terrifiée.

Quant au poste en Bretagne, j'ai un entretien le lundi après-midi... mais sur place. Pas de skype. Et ils font passer l'entretien à trois. Eh eh.

Non, en fait, le titre de mon bouquin, ce serait "Comment se retrouver dans des mille situations suicidaires en moins d'une semaine?"

 

Je n'ai même pas pensé à demander s'ils remboursent les frais de déplacement.

Je dois prendre deux nuits d'hôtel, faire 12h de bagnole aller et encore 12h au retour, avec les enfants (ben oui, je leur sers de biberon!), et du coup, avec Quentin aussi, qui doit pour ce faire poser une journée de congé... Bref, l'entretien pas du tout coûteux, quoi!

Si m'y rendre n'est pas une bonne preuve de ma motivation, que faire?

 

Le poste en lui-même est super intéressant: c'est sur une base navale avec un public adulte de Moyen-Orient pour 37,5h de présence sur le site par semaine. En gros. Je trouve que c'est cool. Manque de peau, comme la rémunération est à la qualification et à l'expérience, je sens qu'on ne donnera pas cher de ma peau... le défaut de la jeunesse, je suppose...!

Bon, en regardant le positif, Quentin trouverait peut-être un truc en Bretagne, lui aussi, si on finit par y aller.

Comprenez: "si je ne meurs pas d'une crise cardiaque pendant l'entretien".

 

Je sais que ce n'est pas très terrifiant, un entretien d'embauche. Que tout le monde passe par là. Mais je n'y peux rien, ça me panique!

 

Je me souviens encore de mon tout premier entretien. C'était pour un stage à Strasbourg auprès du centre linguistique Stralang pour mon M1. J'avais fait le déplacement depuis Paris (de ma poche, évidemment) en TGV, soit pas moins de 3h de train (sans compter le métro), et j'avais imprimé un plan mappy tout moche pour pouvoir ensuite trouver à pied le lieu du rendez-vous. J'étais arrivée sur place avec une bonne demie heure d'avance et j'avais gentiment patienté, en me demandant si je devais garder mon pull (qui me donnait trop chaud) ou l'enlever et prendre l'air super à l'aise en t-shirt alors qu'on se pelait dehors.

Le directeur m'avait reçue, s'était montré très gentil. J'avais répondu à ses questions avant la plus grande franchise, ne sachant pas ce qu'il attendait comme réponse et me doutant que l'embobiner avec un chouette mensonge ne me rendrait pas service. Avant même que l'entretien soit vraiment fini, il m'a dit:

_ "Bon, écoutez, pour moi c'est bon. Je vous prends volontiers en stage chez nous. Mais ce n'est pas moi qui décide, c'est notre responsable pédagogique. Elle est en cours, là. Elle va vous recevoir dès qu'elle en sort..."

Il m'a fait visiter les minuscules locaux en attendant, puis nous croisons la responsable pédagogique au détour d'un couloir. Nouveau malaise pour moi: comment dois-je me présenter? Dois-je serrer la main? Je suis en train de visiter les locaux avec mon sac sur l'épaule et mon pull à la main (que j'avais finalement enlevé) et je n'étais pas à l'aise du tout.

Elle me salue puis balance au directeur - comme à moi - qu'elle n'a pas le temps de trop nous parler, qu'elle doit aller manger avant les cours de l'après-midi. J'ai commencé à me demander à quoi rimait cette organisation. J'arrivais quand même de Paris à mes frais.

Le directeur se tourne vers moi, s'excuse de s'être trompé concernant le rendez-vous avec cette dame et me souhaite un bon retour en train.

Voilà... Je suis congédiée comme ça. Ecoeurant. Et tout l'argent investit dans cet entretien...? La journée perdue à me déplacer...?

 

Quelques jours plus tard, la responsable pédagogique me rappelle. Elle veut me voir en entretien et fixer un autre rendez-vous. Je lui réponds que je n'en ai pas les moyens, que le premier aller-retour m'a coûté mon mois. Elle commence alors à dire qu'elle a des questions à me poser, me les pose au téléphone, puis m'annonce que je l'intéresse parce que, comme le dit mon CV, j'ai déjà travaillé et je sais ce que c'est que respecter un horaire. Elle veut bien me donner ce stage.

Je suis aux anges. Elle me donne quelques précisions sur le centre et m'apprend que durant toute la durée du stage, je ne dois pas surtout pas dire aux élèves que je suis stagiaire. Je leur dis que je suis professeur, parce qu'ils peuvent être vexés ou inquiets d'avoir des enseignants pas assez qualifiés.

Je lui demande si elle a des conseils pour le logement. Evidemment... non. Et elle précise qu'elle ne me donnera qu'un mois de stage (l'annonce précisait deux mois, mais à partir de deux mois de stage, il faut payer le stagiaire, donc...), non rémunéré, et qu'elle veut que je lui donne ma réponse au plus tard lundi.

Nous étions samedi après-midi.

J'ai passé mon week-end à chercher des locations, à contacter des agences, mais tout était fermé. Bien-sûr. Impossible, donc, de savoir combien me coûterait un logement pour le mois, ni même si j'allais pouvoir en trouver un.

Trouvant les conditions vraiment très discutables, son attitude complètement nulle et ayant mal au coeur d'accepter un stage non rémunéré d'un mois seulement quand les conventions de stage de l'université sont versées au compte-goutte, j'ai rappelé le lundi et j'ai dit non.

 

Dire non m'en a coûté. Premier stage que je dégottais, et le stress de ne pas en trouver d'autre...

Avec le recul, c'était une très bonne chose de refuser: je suis partie en Russie et j'ai fait un stage à l'UELAS de Gap, deux stages que j'ai adorés.

 

Et puis à Strasbourg, y a des bretzels et des cigognes...

Publié dans vie de maman

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Nouvelles

Publié le par jesuisenceinte-poussezvous

Lecteurs, j'ai pas encore pris le temps de vous informer du nouveau poids de Keenou, alors je le fais maintenant.

Mercredi, je suis allée à la PMI pour le faire peser, comme tous les mercredis.

 

Nouveau record: 5,520 kilos.

 

C'est lourd à porter, quand même...

 

Sinon, j'ai aussi eu un rendez-vous avec la sage-femme pour "discuter" et m'informer sur les différents modes de contraception. Je voulais savoir ce qui existait (non parce que... tout le monde sait que la pilule et le préservatif existent, mais... et après?) et ce qui me correspondrait le mieux (ou le moins pire, ça dépend de comment on veut formuler ça).

 

Déjà, j'ai annoncé d'embler que la pilule ou la micro pilule n'était pas pour moi.

Pendant mes deux grossesses (et après, heum...), on m'a prescrit du fer à avaler tous les jours pour faire retomber mon hématocrite, car je suis assez anémiée... chroniquement, même. La boite - que je tenais de la grossesse d'Amélia malgré une nouvelle ordonnance, ne voyant pas l'intérêt d'en racheter en pharmacie alors qu'ils ne périmeront qu'en 2015 sinon pour mieux creuser le trou de la sécu - est toujours dans ma cuisine, à peine entamée et toujours à moitié pleine...

C'est pas que je veux pas, c'est juste que... j'y pense pas! La boite est là, devant mon nez, je la vois tous les matins et dans ma tête ça ne fait pas "tilt: vous devez avaler vos cachets" mais plutôt "pfff c'est le bordel ici!".

 

Du coup, la pilule à avaler tous les jours, euh... comment dire...? Non.

 

On a évoqué le stérilet et l'implant. Le reste de la contraception, comme les anneaux, les patches, etc. n'est pas pour moi car j'allaite et je ne peux pas prendre d'oestrogènes (ça m'arrange, j'en voulais pas!).

Au bout du compte, l'implant parait le meilleur choix (le moins pire, quoi). Bon, il faut trouver le docteur qui le pose, car ça se fait sous anesthésie locale et blablabla, mais ensuite je suis tranquille pour trois ans. Cool, non?

 

Petit bémol.

_ "Vous verrez, les premiers mois, vous pouvez avoir des saignements, un peu tout le temps et n'importe quand, même sans avoir eu de retour de couche. C'est simplement le temps que votre corps s'habitue et puis ça se stabilise."

Euh...

Du coup, j'ai décidé d'attendre le retour de couche avant de me le faire poser parce que s'il y a une chose dont je veux profiter pendant l'allaitement, c'est bien de ne pas avoir le moindre saignement et la moindre douleur au ventre durant quelques mois...!

Et puis Quentin? Ben, Quentin... il attendra;de toute façon faut 4 mois avant qu'un utérus soit complètement cicatrisé après césarienne, et j'ai toujours mal, une vraie horreur...! Voilà, c'est dit.

Merci la césarienne...!

Publié dans vie de maman

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Les progrès de mes petites merveilles

Publié le par jesuisenceinte-poussezvous

Hier a été la journée des grands progrès, de ceux qu'on note vite vite vite dans le journal de bébé des petites crapules comme une date mémorable pareille à l'armistice et à la victoire de 1945.

 

Amélia était au salon avec nous hier soir pendant que j'allaitais Keenan et que Quentin préparait une purée carotte-pomme de terre quand elle s'est mise à demander: "caca pot".

Une façon, vous l'aurez compris, de dire qu'elle veut aller sur son pot faire caca.

Sans attendre de réponse, mademoiselle a alors enlevé son pantalon, sa couche et s'est installée, tout confort et un livre dans les mains, sur son pot qui est au salon.

Moins de trente secondes après nous avoir informés de son envie d'aller sur le pot, elle s'est mise à l'aise et nous poussait un gros caca. Inutile de vous dire que nous étions très fiers d'elle! Nous l'avons félicitée toute la soirée et mademoiselle a semblé très contente d'elle. Un petit pas de plus vers la propreté.

 

Après mangé, ça a été l'occasion de donner un bon bain à Keenan. Et là aussi, il y a du progrès.

Déjà, petit prince n'a pas pleuré une seule seconde, ni avant, ni pendant, ni après. Il a beaucoup apprécié son bain. Mais en plus, je lui parlais en mode gaga quand je le lavais et il me fixait avec de grands yeux bien éveillés. Cela signifie que ça y est, sa vision se précise, ses yeux me voient et s'arrêtent sur moi pour m'observer. M'observer si bien qu'en fait, quand je lui faisais de grands sourires, il me répondait avec une risette très craquante.

C'est l'heure des premiers sourires et maman s'en émerveille. Mon petit Keenou devient grand.

 

Une fois sur la table à langer, enroulé dans sa cape de bain, il observait tout ce que je faisais. Je lui parlais en souriant, il me faisait des tas de petites risettes, et à un moment:

_ "Tu es super mignon, tu sais?

_ Areuh areuuuuh..."

Première vocalise qui tombe à pic dans une conversation, premier début de gazouillis en pleine interaction. J'ai des paillettes dans les yeux: mon bébé m'a parlé.

Il n'a qu'un mois et demi. Je sais que c'est trop tôt. Je le sais. Et en fait, ce n'était pas vraiment "areuh", mais quelque chose d'approchant qu'on ne peut pas écrire. Mais rien ne pourra m'enlever de la tête qu'il m'a parlé.

 

J'aime mes petits monstres. Il n'y a pas une journée qui passe sans qu'ils nous épatent...

Oui il n'y a qu'une maman pour être contente que son bébé fasse caca..!

Publié dans vie de maman

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