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Auto-destruction

Publié le par jesuisenceinte-poussezvous

Vous avez déjà remarqué qu'on a, en grande majorité, une tendance un peu bizarre à vouloir des choses qui nous font souffrir?

 

Je discutais sur FB avec un ancien prof d'histoire-géo à moi, qui m'a eue dans sa classe en première et que j'adore, il y a de cela trois jours.

Vous savez ce qu'il m'a dit?

Il m'a dit: "Je me souviens bien de Quentin. A l'époque où vous étiez tous les deux dans ma classe, je ne pouvais pas m'empêcher de penser que vous étiez parfaitement assortis... jeunes, beau et belle... le couple idéal."

Merci... avec huit ans de retard!

 

Et là, j'ai commencé à me dire: "Ah mais si seulement j'avais su! Si seulement il m'avait dit cela à l'époque en question!"

Sauf qu'en fait... à l'époque en question, je le savais autant que maintenant. J'ai juste pas choisi cela.

 

Pour la petite histoire, j'ai rencontré Quentin quand j'avais quinze ans. J'allais en avoir seize et nous nous sommes retrouvés dans la même classe de première S. Le courant est tout de suite passé. Je l'aimais bien, c'était un gars gentil, drôle, souriant, qui me faisait exploser de rire à chaque bêtise qu'il sortait.

Lui en pinçait pour moi.

Il a été un peu long à se déclarer... en fait, il a pris des siècles, et moi, de toute façon, en bonne fille psychoteuse, je ne voulais rien voir ni rien savoir tant que ce n'était pas clairement dit et mis à plat, par peur de me tromper, de mal comprendre et mal interprêter...

Et puis, à seize ans, sans jamais avoir eu le moindre petit copain jusque là, j'étais plus que timide et j'aimais le confort d'excuses aussi idiotes que futiles telles que "ça gâcherait notre amitié... imagine que ça marche pas, on pourra plus être amis!"

 

A cette époque, l'ex numéro un a débarqué, d'abord en couple avec la fameuse Karine, puis célibataire après une rupture en pointillé. Il n'avait rien de subtil, de délicat, de charmant.

C'était un gros bourrin, bellâtre d'accord, mais bourrin quand même, qui n'y allait pas par quatre chemins et qui, quand il s'est aperçu que je lui plaisais, s'est mis en "chasse" sans la moindre nuance dans son jeu.

 

Allez savoir pourquoi c'est lui qui a gagné.

Sûrement parce que, justement, je ne l'aimais pas.

 

Je ne peux pas m'empêcher de penser que ce choix-là était déjà un signe carrément inquiétant de ma propension à l'auto-destruction.

 

J'ai choisi le gars qui, après quelques mois à obtenir de moi tout et n'importe quoi, allait me tromper en couchant avec son ex, m'insulter de tous les noms et me faire passer pour une trainée qui a tous les torts.

Est-ce que ça ne vous rappelle pas quelque chose de plus récent?

 

Nous, les filles, avons une tendance malsaine à choisir ce genre d'hommes. Cela en fait des tombeurs qui collectionnent nos larmes comme on collectionne les porte-clés et tout le monde trouve cela normal parce qu'il est dans l'ordre des choses qu'une jeune fille se pique le coeur sur les cornes de ces gars-là.

 

Bien-entendu, ce genre d'histoire rend frileuse...

 

Est-ce que j'aurais dû sortir avec Quentin? Est-ce que j'aurais pu? Est-ce que j'aurais aimé? Est-ce qu'on se serait fait du mal, comme tous les couples maladroits, jusqu'à se laisser fâchés et tous seuls?

 

J'ai eu Quentin au téléphone ce soir et je lui ai répété ce que Monsieur Anfossi m'avait dit, en rigolant de bon coeur. Après tout, on ne change pas le passé.

Il a répondu en soupirant:

_ "Et ça t'étonne encore?

_ Quoi? Tu trouves qu'on était assorti?

_ Ben oui! Comme beaucoup de gens autour de nous.

_ Pourquoi c'est huit ans plus tard qu'on me sort ça, sérieux?

_ Je crois qu'on n'a jamais compris que tu aies choisi l'autre gars. Je le citerai pas, je vais m'énerver.

_ L'ex numéro un?

_ Appelons-le comme ça, ouais.

_ Je les numérote, c'est plus simple, admis-je.

_ J'ai arrêté de compter de mon côté.

_ Eh! Arrête de faire style j'ai eu plein de filles!

_ Combien pour toi?

_ Trois, dont le troisième... platonique. Je pourrai dire quatre quand je serai divorcée.

_ Tu le comptes pas déjà, lui?

_ Autant faire les choses bien...

_ L'ex numéro trois, platonique...!

_ Tu le savais, je te l'avais dit.

_ C'est vrai. Bizarre quand même."

 

Et là, en discutant, j'ai commencé à avouer un truc que je ne m'étais même pas avoué à moi-même.

_ "Je crois que j'avais peur.

_ Peur de quoi?

_ De tomber enceinte alors que c'était pas le moment. Peur de devoir avorter. En fait, ça m'a tellement terrifiée que j'ai passé cinq ans en couple avec un gars qui ne m'a pas touchée. Je n'aurais pas supporté d'avorter...

_ Vraiment, c'est pour ça?

_ Quand j'ai rencontré Séb, tous ces verrous mentaux ont sauté d'un coup parce que... parce que je pouvais avoir ce bébé. Je le voulais et j'en avais le droit. Il a été le déclic.

_ Et tu as ta fille.

_ Oui."

 

Je me souviens qu'en discutant avec l'ex numéro trois au tout début de notre relation, je lui avais parlé de Quentin. J'avais dix-huit ans, des études à faire et très peu de temps à consacrer à l'avenir d'une potentielle histoire qui n'a jamais vraiment commencé.

_ "Te vexe pas pour ce que je vais te dire, hein.

_ Quoi? a-t-il demandé.

_ Quentin et moi... c'est comme si on avait toujours eu envie de danser sur la même musique mais qu'aucun de nous n'avait eu le bon tempo."

J'ai laissé passer une seconde, pour réfléchir à ce que je venais de dire et à ce que j'allais continuer à dire.

_ "Je n'y peux absolument rien mais... j'ai depuis pas mal de temps le sentiment que... Quentin sera le père de mes enfants. Enfin... je sais pas. Le prends pas mal. C'est juste une impression. Et en même temps, quand je veux la regarder en face, elle disparaît."

L'ex numéro trois n'a jamais pu encadrer Quentin après ça.

 

Aujourd'hui, j'ai Amélia et il n'est absolument pour rien dans sa conception. Il vit en Allemagne où il a un CDI d'ingénieur en agro et où il fait un élevage de scarabés.

 

Voilà toute l'histoire à côté de laquelle je suis passée!

Ou... peut-on vraiment dire que je suis passée à côté? Puisqu'elle n'a jamais existé, il parait difficile de l'avoir jamais contournée, non?

 

J'ai choisi l'ex numéro un. Ou plutôt, je l'ai laissé me choisir.

Et j'ai fait la même chose avec Sébastien.

 

Qu'est-ce qu'on a, contre les gars bien?

Pourquoi le bonheur nous fait-il flipper au point qu'on aille dans la direction inverse se jeter dans les bras d'imbéciles suffisants qui vont nous bousiller jusqu'à l'envie d'aimer?

Est-ce que ça vient de l'éducation? Est-ce qu'on est programmée comme ça?

 

Est-ce que nos parents nous inculquent à coup de fessées et de bonnes grosses gifles qu'aimer va de paire avec la frustration et la souffrance? Et qu'il est donc anormal d'être simplement bien avec quelqu'un sans avoir une part de douleur ou de problèmes?

Est-ce que je peux choisir une autre façon d'élever Amélia pour qu'elle puisse faire de meilleurs choix que moi, des choix qui la rendent heureuse...?

 

La bonne nouvelle c'est qu'après ce coup de fil avec Quentin ce soir, je n'ai plus psychoté que sur ce genre de choses...! Au point qu'il est presque 4 heures du matin et que je suis en train de vous écrire cet article, affligée d'être aussi nulle dans le choix de mes hommes...

 

_ "Peut-être que ce genre d'erreurs ne dépendent pas complètement de nous?

_ De qui, alors?

_ Du destin ou un truc dans ce goût-là.

_ Je crois pas au destin.

_ Pourtant, avant de craquer sur ces types, il faut les rencontrer. S'ils n'étaient pas sur notre route pour rien?

_ Ouais, pour nous faire souffrir! Joie...!

_ Ou peut-être plus.

_ Comme...?

_ Amélia."

Instant de réflexion silencieuse.

_ "D'accord... Mais on n'a pas le choix, alors?

_ On a le choix d'accepter que nos vies ne soient aussi lisses et prévisibles que du papier à musique... ou bien de s'en vouloir longtemps pour des erreurs qui, finalement, nous apportent plus qu'on ne veut bien l'admettre.

_ Je ne suis pas encore complètement dans cette phase baba cool où j'accepte tout, et même le pire, de la vie.

_ Les hommes, tous des cons?

_ Ouais.

_ Même Quentin?

_ Quentin, c'est pas pareil... Quentin, c'est Quentin.

_ En somme?

_ On a toujours pas le bon tempo... mais un jour peut-être."

 

Ah, les peut-être...!

Après que je vous ai écrit l'article "Si j'étais une fille...", j'ai discuté avec Claire qui craque plus ou moins sur un garçon mais qui n'ose pas lui dire parce qu'au fond, je le sais, elle trouve d'autant plus délicieux de ne pas savoir.

Comme moi avec l'ostéo sexy, en fait.

Ce serait bien pratique de l'appeler et d'être fixée une bonne fois pour toutes, non? D'arrêter de me faire des films, de me poser des questions, de douter... Mais je ne le fais pas.

 

Parce que, dans ce genre de situations, l'incertitude est bien meilleure. Psychoter comme une fille normale qui pourrait y avoir droit, qui pourrait plaire à quelqu'un et qui ne serait pas juste... toute seule avec un bébé, les cheveux ternes et les cernes creusées... mais quel plaisir!

Peu importe que je lui plaise vraiment ou non et qu'il se passe quelque chose ou non. Qu'il ose le premier pas ou qu'on reste chacun à notre place en psychotant quelques jours avant de passer à autre chose n'a aucune importance.

 

Comme dirait Klöryen (= personnage principal d'un roman que vous lirez jamais parce que c'est pas fait pour, qui incarne l'homme parfait mais genre... hyper parfait... bref, le héros, quoi):

_ "Il y a quelque chose de rassurant dans un possible qui n'est pas réalisé... Du moins, tant qu'il reste possible."

 

Et voilà, on en revient à notre enfance et notre éducation...!

Pourquoi ce besoin d'être rassurée? Bon sang, les filles! Pourquoi on aime psychoter, pourquoi on aime le côté rassurant du fantasme, du rêve, de l'imaginaire qu'on peut moduler à souhait pour ne surtout pas affronter la réalité? Qu'est-ce qu'on nous a légué de bagages pour qu'on ait peur à ce point de vivre...?

 

Qui nous a appris à avoir peur du bonheur?

 

2016. Devant l'école.

_ "Maman, c'est lui mon amoureux!"

Je regarde le garçon que ma fille pointe du doigt sans honte ni pudeur, tout sourire.

_ "Ah oui? Il est gentil?

_ Oui. C'est moi qui commande de toute façon."

L'aplomb avec lequel elle me sort ça me fait éclater de rire. J'embrasse son front.

_ "Mon ange, tu as bien raison!

_ Je lui ai dit que s'il partait comme papa quand on serait marié, ben je l'aimerais plus et aussi, je le dirais à la maîtresse."

A la façon dont elle le dit, c'est la menace ultime.

Je me force à lui faire un nouveau sourire.

_ "Avec une fille comme toi, personne n'aura jamais aucune raison de partir, Lya. Ce serait être plus stupide qu'une fourmi décérébrée."

Elle éclate de rire.

_ "Maman, ça a pas de cerveau, les fourmis!

_ Ah bon? Tu sais ça, toi?

_ Bah oui!"

 

Abandonnée avant même de venir au monde...

Comment voulez-vous qu'on lui fasse croire aux contes de fées? J'ai du pain sur la planche, les gens.

 

Je ne veux pas lui apprendre à avoir peur du bonheur.

Publié dans vie de maman

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Collant blanc

Publié le par jesuisenceinte-poussezvous

Je suis allée chez DPAM pour acheter le reste de la tenue assortie à la robe de baptême de ma biscotte.

 

Il me fallait des collants blancs, un gilet blanc et de petites chaussures blanches pour aller avec le reste. J'ai tout trouvé, mais ce fut un peu une lutte pour les collants car ceux qui étaient bien visiblement et mis en avant était à petits pois... Bon. C'est un baptême, quoi. Je vais pas lui mettre des petits pois.

 

Le gilet blanc fut tout une affaire. J'en avais repéré un sympa et épais, mais il n'y avait plus de choix en tailles, donc évidemment... plus de 12 mois... La vendeuse m'a proposé de me rabattre sur un cache-coeur super fin et écru.

Là j'ai dit:

_ "Je crois que ça va pas être possible, le prêtre a précisé qu'il voulait un truc blanc pour la fin de la cérémonie, genre pour qu'elle revête le Christ, blablabla."

Elle a approuvé d'un air super solennel et concerné.

_ "Oui, je comprends. Un baptême.

_ En plus, c'est trop fin, votre truc. Dans la cathédrale, il pèle...! Vous avez quoi en plus épais?"

 

Bébé baveux dormait déjà bien profondément contre sa maman qui l'aime mais qui quand même aurait préféré qu'elle fasse une sieste à la maison quand je suis passée en caisse.

Bonne nouvelle: des réductions de 20 à 30 % sur les achats du jour.

 

Et puis, là, au lieu de rentrer directement, j'ai craqué...

Je suis allée dans une boutique de tatoo pour me racheter un piercing au nombril.

 

Je les ai bien tous observés pendant un quart d'heure malgré le peu de choix qu'il y avait avant de finir par m'acheter un joli coeur plein de brillant à laquelle s'attache une chaine de taille.

Je n'avais jamais vu ou entendu parler de chaîne de taille... c'est pour ça que j'ai choisi celui-là.

Il est temps que j'arrête d'être de ne pas savoir et que je teste! Enfin... pas forcément aujourd'hui, hein. En plus, mon bébé risque de tirer dessus...

 

Mais moi, naïve, j'ai pensé: "eh, ça fait comme un collier, mais au ventre! ou alors ça donne un petit côté oriental, j'ai plus qu'à apprendre la danse du ventre!"

Agnès, quand elle a vu le bijou, m'a dit: "Si t'aimes le SM, c'est toi que ça regarde...!"

Euh... Mais pourquoi moi?!

 

Vous croyez que ça craint hyper grave ou juste méga grave si je la porte au baptême? hihihi.

C'est une blague, hein...

Publié dans vie de maman

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La piscine de ce matin

Publié le par jesuisenceinte-poussezvous

J'ai proposé à Charity, une nana du Nigeria à qui je donne des cours de français parce qu'elle ne parle qu'en anglais, de m'accompagner à la piscine pour les bébés nageurs ce matin. Elle a une fille d'un an, Victory, qui joue super bien avec Amélia quand nous sommes à la maison.

Quelques jours auparavant, j'avais tâté le terrain en lui demandant si elle aimait la piscine. Elle m'avait répondu oui avec un grand sourire, en m'expliquant que ses colocs (une syrienne et une tchétchène) allait à la piscine de la République de temps en temps mais qu'elle ne pouvait les accompagner à cause de son bébé. J'ai pensé "Bingo!", la piscine compatible avec bébé, c'est tout à fait pour lui plaire!

 

Donc je lui ai proposé de m'accompagner ce matin et elle a accepté.

 

Rendez-vous à 10h30 devant ma porte.

Elle était à l'heure et nous nous sommes lancées, nos deux poussettes en avant, dans une bonne promenade qui grimpe dure pour aller au Pavillon Carina, lieu où se trouve la piscine des bébés dauphins de Gap.

 

Evidemment, et ce malgré que je lui ai dit la veille qu'il fallait marcher pour y aller, elle avait des escarpins à talon. Elle a douillé. Moi aussi, mais moi c'était à cause de ma cheville et je le sais, donc j'assume.

 

Arrivées là-bas, nous avons laissé nos poussettes dans le hall d'entrée de l'hôtel et nous sommes descendues à la piscine.

Je me change.

Une fois en maillot, avec une vitesse folle, digne des professionnelles d'enfilage de maillot de bébé, je change Amélia.

Puis Charity, mollement, commence à déshabiller sa fille.

Je lui donne un maillot de bain jetable pour bébé (j'en avais encore, vu que j'avais acheté un paquet avant de passer au maillot lavable) et range mes affaires dans un bac en plastique prévu à cet effet.

Prête, je lui propose de me suivre pour lui indiquer les vestiaires afin qu'elle enfile son propre maillot.

 

Là, elle m'annonce qu'elle n'a pas de maillot.

Je commence à m'inquiéter mais je vais demander à Manu, l'une des animatrices, si elle en a un à lui prêter en lui expliquant un peu la situation (parle anglais, séance d'essai, tout ça...). Après pas mal d'énergie passée à chercher un maillot, elle en trouve un et le passe à Charity.

 

Pendant ce temps, j'étais entrée dans l'eau avec les deux bébés, Amélia et Victory.

Victory, dans ce tout nouvel élémant qu'est l'eau, sans sa maman qui avait disparu dans une cabine d'essayage, pleurait et criait. La piscine est toute petite et couverte, un vrai cube... ça résonnait très fort, j'étais horriblement mal à l'aise à l'idée de faire subir ça aux autres et d'avoir ramené avec moi une nana sans maillot de bain qui a un bébé terrifié...!

Mais j'ai tenu bon (genre j'ai pas noyé Victory pour la faire taire).

 

Là-dessus, Charity nous rejoint, entre dans l'eau et... ne lâche pas les marches.

Christine, l'une des animatrices qui est dans l'eau avec nous, prend Victory dans les bras. Heureusement, la mademoiselle s'était calmée en voyant sa mère arriver.

Nous l'entourons.

_ "Est-ce qu'elle veut reprendre son bébé?

_ Do you want to take your baby in your arms or do you prefer she keeps her for now?"

Oui, j'en ai un peu rajouté, mais bon.

_ "She keeps her!"

Là, j'ai beugué et j'ai compris qu'elle avait peur de l'eau.

Christine aussi, apparamment, parce qu'elle lui a tendu la main pour l'aider à se tenir le temps qu'elle fasse quelques pas dans l'eau tout en lui expliquant (avec moi) que la piscine était de la même profondeur partout, autrement dit, qu'on avait pied et qu'on pouvait marcher.

 

Quand, après un moment, elle nous a dit en souriant, agrippée à la barre métallique qui longeait le mur:

_ "It's the first time for me in a swimming pool!"

J'ai senti que je mourais de honte...

Je n'avais pas du tout compris qu'elle n'était jamais allée à la piscine... et encore moins qu'elle ne savait pas nager...

 

Je me suis dit:

_ "Oh mes dieux, la réputation que je vais avoir ici de ramener des nanas qui savent pas nager, qui ne parlent pas un mot de français et qui n'ont même pas de maillot...!"

Mais heureusement, j'ai surmonté mon envie de ME noyer pour m'occuper d'Amélia qui, elle, s'éclatait comme une petite folle à patauger, éclabousser, nager et mâchonner divers machins pas toujours identifiables.

 

Finalement, très très vite, Charity a pris confiance, lâché la barre métallique du mur et s'est mise à marcher partout avec son bébé dans les bras (oui elle l'a reprise!), au point même de demander à Manu de chercher son appareil-photo dans son sac pour faire des photos.

Soulagement pour moi. Tout n'était pas une catastrophe...!

 

Je dirais même que c'était finalement carrément génial.

Victory, pour qui c'était aussi la première fois dans une piscine, a adoré! Elle aussi a éclaboussé, attrapé des jouets, etc. et sa maman a pris confiance et a vraiment apprécié l'expérience.

Au point qu'elle m'a demandé de lui prendre les papiers pour s'inscrire, ce que j'ai fait en sortant.

 

Ensuite, nous sommes redescendues vers le centre-ville. Dans ce sens (c'est-à-dire en descente), nous sommes allées drôlement plus vite et je n'ai pas eu besoin de faire de pauses pour attendre Charity qui avait tant peiné en montée.

Nous sommes rentrées chez moi pour boire quelque chose. Victory a fait une sieste sur mon lit. Amélia s'est réveillée sitôt sortie de la poussette.

Elles sont reparties un peu avant deux heures de l'après-midi parce qu'elles avaient un rendez-vous.

 

Aaaaah, que d'émotions à la piscine, cette semaine!

En attendant, je suis ravie qu'elles aient autant apprécié malgré des débuts chaotiques, eh eh.

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recyclage

Publié le par jesuisenceinte-poussezvous

Mon bébé mange le papier que j'avais mis de côté pour le recyclage...

Est-ce normal? ...

 

Surtout, y a-t-il une seule chose AU MONDE que ce bébé ne puisse pas manger?

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les déceptions idiotes

Publié le par jesuisenceinte-poussezvous

Il vous est déjà arrivé d'être déçue plus que vous ne devriez pour un truc complètement idiot?

 

Par exemple, parce que vous avez un peu trop psychoter sur quelqu'un qui s'avère être, loin de vos fantasmes fous, un fumeur invétéré alors que vous ne supportez pas la fumée...

Ou parce que vous rêviez d'une immense couple de crème glacée à la mangue couverte d'un coulis de fruit de la passion et qu'on vous apporte sur une coupelle ébréchée une vague meringue froide sans aucun goût?

 

J'ai le remède, j'ai fini par en élaborer un à force de déceptions dans ce goût-là...

Mettre la musique à fond et chanter à en réveiller les voisins un truc hyper joyeux avant de courir vous préparer un gâteau au chocolat noir avec des pépites...

 

Believe me, lecteur, c'est bon pour ce que tu as.

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La mauvaise nouvelle

Publié le par jesuisenceinte-poussezvous

Les gens, je crois pouvoir dire sans me tromper que le retour en cycle approche.

J'ai un moyen hyper implaquable pour le savoir.

Attention, explications.

 

J'ai psychoté sur un gars. Cette nuit, j'ai rêvé que j'étais chez une copine à un goûter d'anniversaire et qu'elle faisait entrer des strip-teasers (vive le plaisir des yeux! eh eh!). Hier, j'ai croisé un parfait inconnu dans la rue, plutôt sexy, et j'ai reluqué son derrière moulé dans son jean.

Tous ces éléments me font dire que, c'est bon, j'ai à nouveau des tas d'hormones dans le sang qui pourrait faire quitter le seuil zéro à ma libido... ce qui m'arrange pas, mais alors pas, du tout.

 

Les gens, je peux même vous dire que là, tout de suite, si j'avais envie d'être un peu trop cash, je pourrais traduire ce qui m'arrive par "je suis en chaleur". Sauf que chez les femelles primates, y a pas vraiment de chaleurs... (Vous m'aurez comprise.)

 

Du coup, je me pose plein de questions hyper nulles mais qui m'inquiète à mort quand même.

Exemple.

 

Un orgasme, c'est une succession de contractions musculaires utérines, n'est-ce pas?

Bon. Comment un orgasme peut-il faire de l'effet après qu'on ait connu des contractions utérines qui te déchirent en deux et de donnent envie de mourir dans la seconde?!

Je sais que ma question est nulle, je le sais!! Mais de un, je sais pas ce que ça fait, un orgasme. Et de deux, c'est quand même sûrement de la gnognotte à côté d'un accouchement... Enfin, ce serait du bon sens, hein... Non?

 

Donc je m'inquiète! Je me dis que ma vie sexuelle est forcément vouée à être pathétiquement ennuyeuse et sans le moindre effet...

Du coup, conclusion logique, il est quand même préférable que je m'abstienne d'avoir une vie sexuelle, je serai forcément déçue. En plus, les mecs, c'est tous des cons. Ah ben oui, je suis toujours pas sortie de cette phase-là.

 

Autre question nulle.

Quand on allaite, est-ce qu'on a les seins qui dégoulinent pendant qu'on fait l'amour? Genre à cause de l'afflux d'hormones, tout ça?

Parce que c'est hyper tue-l'amour, ça, je trouve!

"Oups, désolée chéri, attends, je vais chercher un mouchoir, bouge pas...!"

Ou alors tu gardes ton soutif... Hyper intime de faire l'amour habillée! Ouais!

 

Oui, je sais, je me pose des questions à la con, en plus c'est la faute de mon état hormonal! Je veux dire, sans mes hormones dansant la rumba, jamais je ne me serais demandée ce genre de trucs idiots, hein. Mais voilà, je m'inquiète pour des tas de choses stupides qui me font indubitablement arriver à la conclusion qu'il vaut mieux que je ne me recase JAMAIS.

 

Si si, je vous jure.

C'est pour mon bien.

Publié dans vie de maman

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un peu d'opéra

Publié le par jesuisenceinte-poussezvous

 

Voici en vidéo le spectacle d'école de la petite soeur de 20 ans d'une amie américano-belge avec qui j'étais à Liège en médecine vétérinaire, Mélanie.

 

Juste pour le plaisir de vos oreilles engourdies par les pleurs de bébé et les vrombissement motorisés des voitures...!

Et je vous assure, il y a de quoi dire "Wow!" parce que... mine de rien... elle a du coffre, la petite!

 

 


 
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Dimanche soir

Publié le par jesuisenceinte-poussezvous

Les gens, comme prévu, je vous tiens au courant.

On est dimanche soir, toujours pas de signe de l'auteur des sms fous.

 

Je crois que ça veut juste clairement dire ce que je soupçonnais que ça voulait dire: cet échange de sms était purement amical, ayant pour but de nous distraire tous deux sans aucune anguille sous roche ni sous-entendus interprêtables.

De mon côté, c'est en tout cas le but que ça a atteint, puisque je me suis bien amusée l'autre soir!

 

Fini, donc, le psychotage inutile, et bienvenue la vraie vie ennuyeuse...

Ou pas.

 

Genre j'ai pas le temps de m'ennuyer avec Lya, de toute façon.

Publié dans vie de maman

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pluie d'avril

Publié le par jesuisenceinte-poussezvous

Flop flip flap,

petite-euh pluie d'avril,

ta mélodie est un enchantement...

 

Les gens, ça... c'est ce qu'ils essaient de te faire croire dans Bambi.

Dans la vraie vie, la pluie en avril, c'est nase.

 

Surtout quand t'as une cheville comme une grosse patate informe et que tu es invitée à l'anniversaire d'un bébé d'un an où tu dois apporter un gâteau.

Je sais pas pourquoi, mais le cloche-pied sur le pavé mouillé, je le sens pas.

Publié dans vie de maman

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ma cheville

Publié le par jesuisenceinte-poussezvous

Aujourd'hui, j'avais un programme bien rempli.

Je devais à 9h aller faire mes courses, Agnès m'accompagnant en voiture, puis en revenant je voulais faire les portes ouvertes de l'école du Saint Coeur (autre école maternelle privée de Gap), histoire de m'être correctement renseignée sur l'avenir d'Amélia et les diverses possibilités, et terminer par un tour au marché.

Ensuite, ç'aurait été cuisine et petit pot pour Lya, ménage, litière du chat, tout ça...

Et dans l'après-midi, une copine, Vanessa, qui a fait la préparation à l'accouchement chez la sage-femme sadique avec moi, devait passer avec ses trois enfants pour que je lui montre comment faire un noeud de portage avec son écharpe.

 

Mais...

à peine sortie de l'appartement pour aller en courses, bébé dans les bras, je me suis tordue très violemment la cheville sur la troisième marche. Je me demande encore comment j'ai bien pu faire!

 

J'ai senti et entendu un craquement horrible et mon genou a flanché sévère.

J'ai hurlé de douleur mais j'ai tenu bon, gardant appui sur ma cheville tordue et m'empressant de porter ma main libre au mur pour m'empêcher de chuter.

 

Agnès m'a regardée, l'air hagard.

_ "Euh... ça va?

_ Je crois que j'ai la cheville tordue...

_ Ah mince..."

Je grimace.

_ "J'ai super mal, là, je précise.

_ Ah, attends."

Elle pose le siège-auto, son sac, tout ça...

_ "Je vais te prendre la petite."

Elle l'a attrapée et j'ai enfin pu m'effondrer comme une grosse loque au milieu des parties communes de mon immeuble.

La petite, terrifiée de ne pas comprendre ce qu'il se passait et pourquoi sa mère semblait souffrir soudain le martyr, s'est mise à pleurer en tendant les bras vers moi.

_ "Tu peux te relever?

_ Euh..."

La douleur dans ma cheville commençait à s'étendre jusqu'au bout de mes orteils et la moitié de mon tibia.

_ "Je crois pas. Donne-moi une minute."

J'ai fini par réussir à m'appuyer sur ma jambe valide et me déplacer en mode kangourou, me rappelant vaguement la marelle des cours de récré.

 

Depuis, je suis posée chez moi en limitant mes déplacement a minima, j'ai badigeonné ma cheville de voltarène en gel et j'ai pris un doliprane. Ma cheville est quand même enflée.

Agnès a eu la gentillesse d'aller en courses à ma place me racheter des jus de fruit pour bébé et de la litière pour chat ; j'ai renoncé aux portes ouvertes en me disant que je les ferai l'année prochaine...

 

Reste une question:

Est-ce que les ostéopathes s'occupent des chevilles tordues qui ont potentiellement une entorse?

Publié dans vie de maman

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