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vie de maman

Le rendez-vous EDF

Publié le par jesuisenceinte-poussezvous

J'ai rappelé EDF.

Je l'aurais bien fait plus tôt dans la journée, mais Amélia a fait de l'adaptation à la crèche, puis voulu qu'on passe à la ludothèque et pour finir, à 12h30, arrivées à la maison, j'ai dû me lancer dans la cuisine pour que mini merveille mange quelque chose.

 

Il y a donc une heure environ, j'ai rappelé EDF. Je voulais leur signaler que ERDF ne m'avait toujours pas téléphoné avec leur fameux numéro privé invisible pour me donner mon rendez-vous, que je m'inquiétais et que j'attendais désespérément l'électricité dans mon appartement.

La nana m'a laissé en attente pendant plus de 20 minutes...

 

J'ai dépassé les 100 euros de hors forfait téléphonique ce mois-ci, encore une fois, grâce à EDF! Merci EDF.

 

Lorsque la nana m'a reprise au téléphone avec son fameux "merci d'avoir patienté", elle m'a alors fièrement annoncé qu'un rendez-vous était bien programmé pour moi, le 26 septembre entre 8h et 12h.

J'ai un peu beugué. Déjà, comment se fait-il qu'on ne prenne pas la peine de m'avertir de ce rendez-vous? et si je n'étais pas là, pas disponible? Pourquoi ne m'avait-on point téléphoné, depuis vendredi que j'attends cet appel?

 

Ensuite, j'ai réalisé qu'elle venait de dire "26 septembre".

VINGT-SIX SEPTEMBRE.

Dans deux semaines?? Pas avant?

Et... j'accouche théoriquement le 30 septembre, madame! Si bébé choisit de pointer le bout de son nez le 20 ou le 22 septembre, je fais quoi? Je rentre de la maternité sans eau chaude pour le laver? Sans lessiveuse pour ses couches lavables? Sans chauffe-biberon ni chauffage?!

 

_ "Ah ben oui, mais ils n'ont pas de place avant, les techniciens ne sont pas disponibles...

_ Je vous parle d'un accouchement et d'un nouveau-né! Vous ne pouvez pas le leur préciser? Leur demander un rendez-vous d'urgence?

_ Non, madame..."

J'ai envie de hurler.

 

Voyons le positif: j'ai un rendez-vous, le 26 septembre nous aurons enfin été raccordés et l'électricité arrivera enfin dans notre chez-nous. Qui l'eut cru? ...

Publié dans vie de maman

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Consuel...!

Publié le par jesuisenceinte-poussezvous

Aujourd'hui, un boulet est venu tambouriner à ma porte.

C'était un électricien. Il venait de la part de mon proprio avec le consuel, enfin demandé, enfin payé et enfin reçu.

 

Le proprio m'avait dit hier au téléphone qu'il le déposerait dans la boite aux lettres.

Visiblement, par excès de zèle, il a préféré monter deux étages et rayer Amélia (et moi aussi, en fait) pour me remettre le papier en main propre.

 

Enfin, qu'est-ce que quelques heures de sommeil, à trois semaines d'accoucher, quand on nous livre un consuel tant espéré? De quel droit osé-je me plaindre?

 

J'ai appelé EDF pour avoir un rendez-vous avec un technicien pour qu'enfin l'électricité nous soit livrée. Deux fois. A chaque fois, j'entends: "Tous nos techniciens sont actuellement en ligne. Merci de renouveler votre appel ultérieurement."

C'est la malédiction de la poisse absolue, je pense. Je ne vois pas d'autre explication.

C'est vrai, comment vous expliqueriez, vous, qu'aujourd'hui, un jeudi, en semaine, alors que tout le monde a repris le boulot (et est donc occupé à autre chose qu'à téléphoner à EDF), jour où je reçois ENFIN le consuel (ALLELUIA!), leurs lignes soient saturées d'appels?

 

Cherchez pas, j'ai la guigne.

 

Mais bon, on est sur la bonne voie, on y croit fort. J'aurai un jour l'électricité!! (ou pas...)

Publié dans vie de maman

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Aurai-je un jour l'électricité?

Publié le par jesuisenceinte-poussezvous

Non que ça devienne problématique de ne pas avoir d'électricité... Après tout, on peut vivre sans frigo, sans congélateur, sans eau chaude, sans chauffage en hiver et sans plaques de cuisson, surtout avec un enfant de deux ans et un nouveau-né sur le point de montrer le bout de son nez. Comment ça, on sent que je suis ironique? Je vois pas...!

 

J'ai appelé EDF, armée de mon nouveau PDL, qui en fait était l'ancien PDL de l'appartement avant sa rénovation et son changement de compteur.

Ils me répondent:

_ "Ah mais désolé, madame, votre PDL est inexistant, il y a un problème.

_ Comment ça?"

Je leur explique la situation, encore. Je supplie, encore.

_ "Non, ça ne vient pas de nous. C'est dans la base de données d'ERDF, madame. Il est inexistant."

Je bouillonne. Ce PDL m'a justement été communiquée par un gars de chez ERDF!

Je remercie l'opérateur, encore, et je raccroche, encore.

 

Echec cuisant et déprimant. J'ai envie de baisser les bras.

J'appelle l'un de mes trois propriétaires pour lui faire part de ma grande réussite du moment; il semble affligé et gêné, il m'assure de son soutien et promet qu'il va rappeler son contact ERDF tout de suite et me tenir au courant.

 

Je reçois aujourd'hui un sms d'un des deux autres propriétaires.

"Bonjour mademoiselle seriez-vous d'accord pour vous fournir auprès de Direct Energie plutôt qu'EDF?"

 

Je ne vois pas trop où il veut en venir: le problème ne vient pas du fournisseur mais du réseau, à savoir d'ERDF, par lequel passera Direct Energie au même titre qu'EDF. Mais s'il a un plan magique pour que j'obtienne l'électricité en passant par Direct Energie, je suis prête à tout.

 

Il m'appelle alors, en retour à mon sms, pour me faire part de sa nouvelle découverte: le monsieur de chez ERDF qui lui a fourni l'ancien PDL avec lequel je suis censée obtenir miraculeusement l'électricité lui a assuré que ce PDL était bon, mais qu'il avait été attribué à la concurrence, raison pour laquelle EDF refusait d'être arrangeant et me soutenait tranquillement qu'il ne fonctionnait pas.

D'où l'idée de passer par un autre fournisseur, en l'occurence Direct Energie.

J'approuve, presque soulagée d'avoir une nouvelle solution susceptible de marcher, et je raccroche en cherchant rapido le numéro de Direct Energie.

 

Je les appelle.

Je passe plus de 45 minutes au téléphone avec eux sur un numéro payant, à créer un compte client, à communiquer mon RIB, mon adresse, mon numéro de compteur, tout tout tout. Pour finalement entrer en communication avec le conseiller technique, chargé de me donner le rendez-vous avec le technicien ERDF qui viendra me raccorder.

_ "J'ai le PDL. Vous le voulez?

_ Oui."

Je lui dicte.

_ "Ah, j'ai un problème."

Il me dit la même chose qu'EDF la veille: ce PDL est invalide, inexistant. Je lui déballe tout, l'histoire qui dure depuis des mois, le fait que ce PDL était l'ancien de mon appartement, qu'il y a eu un changement de compteur et un nouveau PDL attribué depuis, mais que, n'ayant pas de consuel, je devais passer par l'ancien PDL. Le monsieur m'écoute avec beaucoup d'attention.

_ "Bon, attendez, je vais appeler ERDF. J'ai compris votre situation, je vais voir avec eux. Je vous laisse patienter."

Gling-gling, vas-y que je paie en écoutant la petite musique qui passe en boucle.

 

Il me reprend en communication pour me dire combien il est désolé, mais ERDF est formel: l'ancien PDL n'existe plus, il a été supprimé, et le nouveau PDL implique un consuel pour avoir l'électricté.

 

Nous raccrochons. Encore un échec hyper cuisant (et très coûteux en téléphone).

Je rappelle mon proprio pour lui donner un bref compte-rendu de ma nouvelle tentative. Il prend un ton encore plus las et plus navré que moi (j'ignorais que c'était possible) pour me dire qu'il allait encore essayer de voir avec son contact ERDF et tout ça, mais que, s'il le fallait vraiment, il demanderait à ce qu'on établisse un consuel.

Pas trop tôt, ai-je envie de dire. Je pourrais avoir l'électricité depuis un mois et demi s'il l'avait fait tout de suite...

 

En attendant, l'histoire suit son cour...

Publié dans vie de maman

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La cicatrice de césarienne

Publié le par jesuisenceinte-poussezvous

Ou plutôt devrais-je dire, de film d'horreur...

 

Les gens, depuis un peu plus de deux ans, j'ai une cicatrice hideuse sur le pubis. Bon, rien d'étonnant, j'ai eu une césarienne, formidable petit cadeau de mon gynéco numéro deux qui s'est dit, au dernier moment, que ça serait super stylé de customiser mon bas-ventre plutôt que de me laisser accoucher.

 

Elle est restée rose et boursoufflée longtemps.

J'ai demandé au gynéco numéro deux, lors de la visite gynécologique d'après accouchement, si c'était normal. Oui oui, avait-il dit d'un ton nonchalant, ça va passer...

 

Sauf que ça n'est pas passé.

Ma nouvelle gynéco, après cela, dans les Bouches-du-Rhône (oui, j'ai fui les gynéco de Gap après mon accouchement), m'avait dit, devant le spectacle de l'horrible boursoufflure rose et rigide: "ah oui, vous ne cicatrisez pas très bien... Ce n'est pas très grave: si on vous refait une césarienne un jour, on vous la reprendra."

Euh... pas que "refaire une césarienne" ne soit pas trop mon trip, mais... concrètement, c'est une solution, ça?

 

Ainsi passèrent les mois...

 

Jusqu'à ma rencontre avec la dermatologue marocaine que j'allai voir pour la gale.

Je profitai de la consultation pour lui montrer mon beau souvenir de la naissance de ma fille, un truc que même dans les films d'horreur, les plus doués des maquilleurs n'arriveraient pas à reproduire...

_ "Ah. C'est une cicatrice chéloïde."

L'adjectif me parla, j'en avais lu plein de choses sur internet lorsque, vraiment soucieuse de voir que ça ne "passait" pas, j'étais allée me renseigner.

_ "Et... ça se traite? demandai-je.

_ Oui. Enfin, je ne vais pas vous le cacher, on ne fait pas de miracle avec les cicatrices chéloïdes. Mais on va commencer par appliquer une crème, un corticoïde local, et puis vous acheterez un patch au silicone pour finir."

 

J'applique toujours la crème.

La cicatrice est moins volumineuse et s'est même applani sur un des bords, mais elle reste moche, hypertrophique, rose et boursoufflée. Sans parler du côté douloureux, dur, rigide et des démangeaisons, dont j'avais déjà parlé à mes gynécos. Depuis deux mois que j'applique cette fichue crème, on ne fait vraiment pas de miracle, c'est toujours ainsi, même si léger progrès il y a.

 

Quant au patch à la silicone, pour un pansement d'une longueur de 12 cm, soit ce qu'il me faudrait pour couvrir l'entièreté de la cicatrice, il faut compter dans les 50 euros LE patch. Non remboursable, bien-sûr.

Gynéco numéro deux, je te maudis.

 

Pour ceux qui ne savent pas à quoi ressemble une cicatrice chéloïde, voici un lien vers une photo très parlante:

www.cesarine.org/apres/cicatrice/photo_11_M9.jpg

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Les déménageurs de la poisse

Publié le par jesuisenceinte-poussezvous

Les gens, je profite d'être en mesure de me connecter à internet pour continuer à vous raconter combien j'ai la poisse avec mon logement.

Outre les péripéties électriques et surréalistes de notre appartement, il y a eu les déménageurs.

 

Souvenez-vous, j'avais, en quittant Gap, mis toutes mes affaires (et celles de Quentin) au garde-meuble, n'est-ce pas?

Bon. Ben donc, en revenant en France, en trouvant un logement, j'ai tout naturellement rappelé les déménageurs qui gardaient mes affaires pour qu'ils me les livrent et qu'ils remontent les meubles qu'ils avaient démontés. Et puis, avouons que les laisser porter les cartons à ma place, à plus de six mois de grossesse, avait du bon.

 

La nana de l'agence, quand je lui avais posé la question concernant l'étroitesse de l'escalier, m'avait assuré que mon voisin du dessus et les deux du dessous n'avait eu aucun problème à monter leurs meubles. Ce que j'ai répété au téléphone, en toute bonne foi, à nos déménageurs.

Nous avons donc eu les clés le 15.

Le 17, les déménageurs débarquaient avec un camion plein à craquer, en nous précisant que, bon, c'était pas trop arrangeant pour eux cette date parce qu'il y avait le tour de France qui passait à Gap et que ça bloquait les rues (oui oui j'ai bien la poisse) mais que sympas, ils allaient se débrouiller.

 

Les cartons ont envahi l'appart, trop petit à les contenir. J'ai failli paniquer, je me suis maîtriser.

Ensuite, les meubles démontés ont déboulé dans l'appartement sous forme de planches à assembler. Evidemment, il était convenu, dans le prix exhorbitant que nous allions payer, que les meubles soient remontés.

...

Au moment de sortir son tourne-visse, le déménageur a semblé embêté, a cherché un moment quelque chose, puis, après un juron digne d'un vrai mâle dans toute l'élégance de sa virilité, m'a sorti:

_ "Je trouve pas les visses, madame."

COMMENT, PAS DE VISSES? demanderez-vous, estomaqués, devant votre écran. Les visses qu'il avait lui-même enlever de ces mêmes meubles six mois avant, oui oui, ont disparu...!

Il laissa donc le lit et l'armoire de la chambre d'Amélia sous forme de planches posées en vrac contre le mur. De quoi me rendre furax, mais j'étais trop occupée à maîtriser ma panique à la seule pensée de devoir racheter l'entièreté d'une chambre enfant - que ma grand-mère paternelle m'avait offerte en plus! - pour des visses disparues.

 

Le deuxième point très fun du déménagement fut d'entendre depuis les escaliers l'équipe de gros costauds me crier que le buffet mongole que j'adore tant et que je m'étais payé quand je vivais à Liège ne passait pas dans la cage d'escalier. Ils tentèrent un bon quart d'heure, dans différents sens, de le monter, avant d'aller le déposer sous le haut-vent du fond de la cour, derrière les voitures des voisins, en m'assurant que c'était très facile de le monter par la fenêtre avec des cordes et qu'avec l'aide de mes voisins, je devrais pouvoir y parvenir.

Ah ah. Monter un buffet en bois avec des cordes par la fenêtre. Enceinte de six mois. Je me marre.

 

Ils ont vraiment laissé le meuble au fond de la cour.

Ils ont pris le chèque que Quentin avait rempli pour eux le matin avant d'aller au boulot; ils sont partis. Je suis restée avec Amélia dans les bras et des piles de cartons par centaines... sans meubles pour les vider et ranger mes affaires.

J'ai avisé le clic-clac, démonté lui aussi, qu'ils n'avaient même pas pris la peine de remettre et je me suis jetée dessus avec frénésie, le déplaçant à coup de grands soupirs bruyants jusqu'à ce qu'il arrive là où je le voulais, replaçant le matelas et la housse sur la structure métallique, avant de prendre du recul (environ deux pas, sans quoi je me heurtais à des cartons) pour admirer mon travail. Amélia n'avait pas de chambre, nous n'avions pas de buffet pour ranger le linge, mais au moins, j'avais remonté le clic-clac de Quentin.

 

Après inspection plus minutieuse de certains cartons - notamment ceux contenant la vaisselle - j'ai retrouvé des verres et des bols cassés, des cadres en verres fendus, et ma commode, où j'avais jusqu'alors rangé les vêtements d'Amélia quand nous étions à Gap, avait un tiroir qui coinçait. Après vérification, un tasseau avait sauté, je le remis à l'aide d'un petit marteau et pus reposer le tiroir à sa place.

Suite à un coup de fil à mon père qui me fit remarquer que, dans des cas comme celui-là, je n'étais pas tenu de payer immédiatement, je proposai à Quentin de faire opposition sur son chèque.

Ce qu'il fit.

 

Les déménageurs ne furent pas très contents mais, deux semaines après leur passage, baissèrent le prix d'environ deux cents euros. Quentin fit le nouveau chèque et je le postai.

 

Le buffet chinois, à l'aide de sangles, de cordes et de muscles de nos voisins, a fini par atterrir dans notre appartement il y a deux semaines. J'étais tellement contente que j'ai invité les voisins à manger des crêpes. Le meuble avait pris tellement de poussière et de toiles d'araignée que j'ai dû le nettoyer en trois fois; et je ne vous parle pas de toutes les petites marques de coups qui le martèle, super customised.

 

Bref, on a déménagé, la poisse nous a suivis.

Publié dans vie de maman

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Tout ce que je ne vous ai pas dit

Publié le par jesuisenceinte-poussezvous

J'ai été très silencieuse ces derniers temps.

En fait, il s'est passé plein de choses (en dehors de ma prise de poids, hein) qu'il va falloir que je vous raconte, sinon ce blog n'aura plus aucun sens...

 

Alors pour commencer, sachez que oui, nous avons trouvé un appartement, un petit T3 d'un peu moins de 60 m², assez mignon, dont nous avons les clés depuis le 15 juillet.

C'est là que ma poisse me rattrape puissance 10. Vous êtes prêts?

 

Ce qui nous a plu dans cet appartement, c'est qu'il était rénové: murs blancs, cuisine équipée, tout refait à propre, et même les communs, d'ailleurs.

Le jour où j'ai reçu les clés de l'appartement, j'ai aussi reçu un numéro de PDL (point de livraison, pour ceux qui n'aiment pas les cigles) destiné à EDF.

Vous savez bien qu'en France, quand vous prenez un appartement, vous devez appeler EDF sur un numéro payant hors de prix en 09 pour qu'ils vous établissent un contrat, vous annoncent un tarifs qu'il faudra payer mensuellement, et qu'ils vous envoient un technicien de chez ERDF afin de lancer la chose, c'est-à-dire relever le compteur à votre arrivée et/ou, dans notre cas, raccorder l'appartement à l'électricité. Bon. J'ai appelé le numéro en 09, j'ai passé un temps interminable au téléphone avec l'opératrice, donné mon numéro de PDL et échoué à obtenir un premier rendez-vous avec un technicien sur base de la réponse suivante:

_ "Le techicien vous contactera lui-même afin de voir vos disponibilités avec vous, il appellera avec un numéro privé, n'oubliez pas de répondre!"

 

C'était mieux que rien, nous avons donc emménagé sans électricité, dans l'attente de ce coup de fil en numéro masqué.

 

Le technicien m'a contactée, j'ai eu un rendez-vous, et, à la fin du coup de fil, il m'a glissé:

_ "Pensez à vous munir du consuel!"

Euh...

 

Alors, écoutez, lecteurs, je faisais partie de ces gens qui ne savent pas ce qu'est un consuel, du coup, je vais vous l'expliquer. C'est facile. Un consuel, c'est un papier qui certifie que l'installation électrique de l'appart est aux normes; grâce à ce papier miracle, les appartements neufs ou rénovés à plus de 30% de leur installation électrique peuvent avoir de l'électricité car ERDF accepte de les raccorder.

 

Vous devinez ce que ma poisse légendaire a fait...?

Il n'y a pas de consuel pour mon appartement.

 

Pour les deux appartements au-dessus de nous, ainsi que pour celui d'en-face, il y a bien un consuel, car ce sont de nouveaux logements. Mais mon logement existait déjà et avait un compteur (qui a été changé lors de la rénovation). Donc pas de consuel.

C'est ce que m'ont confirmé la nana de l'agence immobilière et les 3 proprios de l'appart.

 

Bon, déjà, le problème est venu du fait que l'opératrice que j'avais eu au téléphone avait enregistré un autre PDL que celui que je lui ai dicté dans mon dossier, m'attribuant celui des voisins qui eux, ont bien un consuel. Mais une fois la correction établie, cela n'a pas beaucoup fait évolué notre situation, car "s'il en faut pour l'appartement d'en-face, il en faut probablement un pour votre logement aussi, mademoiselle! Soyez raisonnable!" (dixit un monsieur anonyme d'EDF).

J'ai expliqué que non, j'ai supplié, j'ai menacé, j'ai pleuré, j'ai crié...

 

Sauf qu'EDF n'en démord pas, et s'en rince les mains car l'exigence de ce consuel n'est pas "de leur fait", mais de celui d'ERDF (eh oui, ne mélangeons pas les deux), qui refuse de m'envoyer un technicien sans ce précieux papier magique.

 

Nous sommes le 20 août.

Nous avons emménagé le 15 juillet.

Nous n'avons toujours pas l'électricité...

 

Un mois que je passe tous les jours des coups de fil, à EDF, à ERDF, à mes proprios, à des inconnus dont les proprios me donnent le numéro en m'assurant "qu'ils m'aideront car ils ont été chef de projet sur l'appartement", à EDF encore, en vain, et ERDF qui ne rappelle pas, et les proprios qui, au nombre de trois, se lancent la balle comme on jongle, m'appelant pour m'assurer être scandalisée de la situation puis me laissant patienter trois jours, quatre jours, etc.

Un mois donc, que je lutte en vain, bien placée entre le marteau et l'enclume, à entendre d'un côté qu'il n'y a pas de consuel et de l'autre que si je n'en fournis pas un, je n'aurai jamais la fée électricité chez moi.

 

Que ma fille de deux ans se lave à l'eau froide, ne mange pas chaud et que nous n'ayons pas de frigo n'émeut personne. Que je sois à 8 mois de grossesse, sur le point de donner la vie à un tout-petit qui devra se baigner à 37°C, quelle importance?

La bêtise humaine dans toute sa splendeur.

Et là, comme j'ai dit à Quentin: "C'est dingue qu'on revienne d'Afrique vers la prétendue civilisation et que ERDF soi incapable de nous raccorder pendant plus d'un mois!"

 

Le 14 août - soit la veille du week-end du 15 août - j'ai reçu un sms d'un proprio avec le numéro de tel d'un monsieur qui avait bossé sur l'appart et qui travaille justement chez ERDF. Impossible de joindre un opérateur EDF de tout le week-end. Lundi, je retente ma chance, je tombe sur une nouvelle opératrice, je lui explique la situation, je lui communique le numéro de la personne miracle qui doit lui expliquer qu'il n'y a pas de consuel...

Elle l'appelle (pendant que je patiente et que je paie...).

Elle revient me dire que cette personne ne sait plus trop de quel appartement il s'agit et qu'il n'est sûr de rien, qu'il n'a pas de dossier sous les yeux et qu'il ne peut pas lui en dire plus.

Echec cuisant.

 

Je rappelle le proprio pour lui faire part de ce retournement de situation. Il se fâche et me dit qu'il va chauffer les oreilles de ce monsieur d'ERDF.

Le lendemain, aujourd'hui, il me rappelle en me disant d'appeler moi-même ce monsieur d'ERDF à qui il a parlé depuis, car il a soudain un PDL nouveau à me communiquer... qui est en fait l'ancien PDL de l'appartement, et que personne ne sait trop pourquoi il y en a eu un nouveau au moment de changer le compteur...!

 

Je l'ai eu aujourd'hui. Je dois encore rappeler EDF.

Je n'en peux plus.

 

Qu'est-ce que ce nouveau PDL devrait changer, en théorie? Eh bien, dans l'ordinateur d'EDF et d'ERDF, il devrait montrer que mon appartement était déjà raccordé et qu'il s'agit juste d'un nouveau contrat... Ce qui devrait me permettre de régler une fois pour toute cette histoire de consuel inexistant.

 

On y croit fort?

J'essaie demain...

Et pour info... j'en suis déjà à 80 euros de hors forfait téléphonique à force de me battre pour avoir de l'eau chaude et des plaques de cuisson... Qui m'a parlé de finir ma grossesse en toute sérénité?

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Lyon

Publié le par jesuisenceinte-poussezvous

Après notre voyage en avion carrément horrible, nous avons passé 2 nuits chez les parents de Quentin.

Dès le premier jour, je m'appliquai à trouver sur leboncoin.com ou autres sites de petites annonces des logements susceptibles de correspondre à nos besoins, c'est-à-dire proche du futur lieu de travail de Quentin et équipés d'au moins deux chambres. Une fois que j'eus sélectionné une quinzaine d'appartements et maisonnettes dans nos prix, j'appelai sans relâche les agences et particuliers pour avoir des rendez-vous groupés.

 

Notre planning de visite commença à se dessiner: nous arriverions à Lyon le mercredi soir pour visiter en continue le jeudi et vendredi tout ce qui nous plaisait et faire notre choix.

Pour le logement à Lyon, j'avais pris dix minutes, un mois plus tôt, pour appeler Jérémie, le parrain d'Amélia, qui a un appartement dans la ville des gones, afin de savoir s'il pouvait nous y héberger le temps de notre recherche. Comme il avait accepté, nous sommes donc en plein squat' dans son studio de 30 m² du premier arrondissement. Par chance, il est en vacances en Italie et nous sommes donc seuls dans ce mini logement.

 

C'est dans ce genre d'instant qu'on découvre toute l'utilité inespérée des lits parapluies, c'est-à-dire des lits pliants de voyage pour bébé. Le nôtre a coûté pendant ma première grossesse environ 10 euros au marché aux puces, il est vieillot et pèse une tonne, et je crois que c'est la première fois que je m'en sers vraiment, mais il se révèle d'une efficacité incroyable. Résistant aux sautillements et aux roulades de ma princesse, une fois déplié et rempli du matelas pliant que je suis passée acheter à Aubert à la dernière minute, il est increvable...

Et nous fait gagner une place précieuse en offrant un petit couchage adapté à Amélia qui, entre nous sur le clic-clac, aurait vraiment été de trop tant elle a grandi (et mon ventre aussi, il faut dire).

 

Ceci-dit, ce matin, comme nous partons ce soir, j'ai replié le lit parapluie en question pour le remettre dans son sac de transport. Les gens, appelez-moi Musclor. Celui qui a inventé cette objet formidable a cru que les mamans vivaient encore à l'âge de pierre, équipée de gourdins et habituée à travailler la viande de mamouth à la tonne...?

 

Bref. Nous avons donc visité plein de choses.

Dans la globalité, tout ou presque était sympa. Notre choix s'est porté sur un petit T3 proche du boulot de Quentin qui possède une cuisine équipée. Ce n'est pas sans un pincement au coeur de ma part, car nous avons eu l'occasion de visité des maisons et appartements de 80 à 90 m², plus T4 que T3, à des prix bien inférieurs. Mais comme cela rallongeait le trajet de Quentin de 15 minutes le matin, il a préféré plus petit et plus cher.

Au finale, je l'ai laissé trancher, car cela paraissait plus juste. Après tout, comme je le lui ai souligné, "c'est lui qui gagne l'argent qui paie le loyer et lui qui fait les trajets!"

 

Nous attendons que l'agence, qui nous a appelés aujourd'hui pour nous dire qu'ils avaient enfin fini la rédaction du bail de location, fasse signer le proprio pour récupérer les clés. A priori, lundi ou mardi, donc, le tout accompagné d'un état des lieux dans les formes.

J'ai déjà convenu avec les déménageurs qui ont mes affaires au garde-meuble une livraison mercredi; je n'aurais plus qu'à occuper mes journées de baleine gravide en défaisant les cartons.

 

Quentin a commencé son travail lundi et semble apprécier, l'ambiance comme le boulot en lui-même. Il me ramène des légumes tous les jours. J'ai trois kilos de fenouil dans la cuisine de Jérémie... un peu too much pour de la purée, non?

 

Quitte à passer cette semaine dans une grande ville, j'ai profité d'être à Lyon pour faire du shopping: ce sont les soldes! Amélia a donc eu droit à une nouvelle paire de chaussures car les siennes devenaient trop petites. Elle est ravie. Petit hic, cependant, elle a déjà une ampoule...! Mais enfin, ça ne l'empêche pas de les enfiler tous les jours avec un petit air content d'elle. Il faut dire qu'elles sont bien mignonnes, ses nouvelles Babybotte, avec leurs petites fleurs roses sur l'avant.

Je savoure également d'être dans une ville adaptée aux enfants.

 

Dit comme ça, je sais que ça sonne bizarre. Quelle ville est vraiment adaptée aux enfants? Et surtout quelle ville ne l'est pas? Il semble si naturel qu'une population citadine fasse des enfants, et c'est tant dans l'ordre des choses, qu'il ne nous viendrait pas à l'idée qu'une ville puisse être anti-enfant.

Pourtant, après un certain de nombre de mois dans une ville où les chiens errants sont porteurs de la rage, où les ânes sont battus jusqu'au sang et les chats poursuivis avec des pierres; dans une ville où les ordures et les déchets jonchent le sol dans toutes les rues sans exception, laissant traîner des bouts de verre et des boites de converse métalliques prêts à entailler les petits pieds en transmettant tétanos et septicémie; où les voitures claxonnent les enfants pour leur dire de se pousser plutôt que de ralentir; où le jeu de la majorité des moins de dix ans consiste à se battre pour une balle dégonflée; où, en somme, il vous apparait qu'il ne vaut mieux pas être un enfant, croyez-moi, une ville comme Lyon semble être étudiée pour eux.

J'emmène ma fille au parc, dans la verdure, à l'abri des véhicules motorisés, où elle peut courir et jouer; je lui montre l'aire de jeu avec des toboggans et des balançoires; elle va au zoo du parc de la Tête d'Or pour s'émerveiller devant les girafes et les canards; dans la rue défilent des fanfares et des troubadours qui emplissent l'air de musique et de rire; la municipalité organise des activités pour tous les âges; les piscines proposent les bébés nageurs et fournissent des tapis et autres jeux flottants à tout va; et quand on regarde autour de nous, partout on voit des librairies jeunesse, des clubs de gym ludosportifs ou encore des stages d'éveil corporel.

 

Nos pays développés donnent à l'enfance une vraie place, peut-être même une trop grande place parfois, et font de cette période idéalisée de la vie un véritable porte-feuille marketing qui emballe les parents les plus sceptiques quand on leur explique combien il est bon pour le développement de leur petit de se laisser tenter. Dépourvus de toute culpabilité, c'est sans compter à la dépense qu'on traîne nos bambins de librairies en magasins soldés, de cours de musique précoces en stage de gym pour futures star des J.O.

Hier matin, d'ailleurs, j'appelai pour me renseigner sur une heure trente de gym ludosportive pour les 18 mois à 3 ans dans un club nommé MyGym. Pour la modique somme de 20 euros, ma fille passa la matinée à jouer et alterna donc piscine à boules, tyrolienne, balançoire, parcours d'escalade, trampoline, musique, pétanque et contacts sociaux avec une demie douzaine de petits camarades du même âge dont les parents, comme moi, voyaient dans cette dépense un bien-être parfaitement indispensable à l'épanouissement de leurs rejetons. 

Si elle s'est amusée? Oh que oui!

 

De mon point de vue d'européenne, avoir ce genre de possibilité, ce choix d'activités ludiques, cette abondance d'offres qui affluent en permanence dans l'attente que j'en choisisse une est parfaitement normal. Vivre sans ce luxe s'envisage difficilement quand on baigne dedans depuis l'enfance.

Et pourtant, j'ai bien vu que ça existait. Que c'était possible.

 

Je me souviens de ma première grossesse et des séances de préparation à l'accouchement. Vous aussi, peut-être, car je vous en ai raconté quelques détails sur ce blog.

Il y avait dans le discours de la sage-femme une forme d'idéalisation de la société africaine (s'il est possible de parler de "société africaine"), où elle nous vantait le mérite de ces mamans qui allaitent sans se poser de question, qui portent l'enfant dès la naissance dans des pagnes et des écharpes au lieu de choisir les vilaines méchantes poussettes, qui n'asceptisent pas l'entièreté du monde et laissent l'enfant grandir au sein d'un réseau social et familial dense et complexe...

Je n'ai pas vu l'Afrique dans son entièreté, ce serait idiot de ma part de généraliser. Mais c'est cette Afrique-là dont on vante la "naturalité" de la maternité? Cette Afrique qui laisse marcher ses enfants pieds-nus dans les déchets? C'est ce rapport à l'enfant qu'on estime plus sain, cette façon de l'élever petit en l'empêchant de connaître frustration et caprice pour ensuite l'abandonner à son sort quelques années plus tard? C'est sous prétexte d'un allaitement plus généralisé que chez nous qu'on me soutient qu'une mère africaine est la meilleure des mères au monde?

 

Depuis notre retour en France et notre arrivée sur Lyon, il me parait évident que nous autres, occidentaux, avons fait de l'excès et des privilèges une habitude beaucoup trop répandue. L'anniversaire d'Amélia aura lieu d'ici deux semaines et mes envies dépensières vont de paire avec mon soulagement de retrouver des boutiques familières et des produits d'une qualité qui m'a manqué.

Cependant, au moment d'entraîner Amélia dans mon sillage à l'intérieur d'une pâtisserie qui fait des glaces maison, une culpabilité sourde et discrète, bien enfouie au fond de ma conscience, me renvoie l'image de notre nounou mauritanienne, laissée derrière nous avec en remerciement un salaire de 100 euros pour le mois de juillet; celle aussi d'Abdallahi, qui a été notre gardien avant que nous ne déménagions, toujours habillé de la même veste trouée en hiver; celle encore du gardien de l'école, qui sur son propre salaire à peine suffisant doit acheter le thé que lui réclament certains professeurs et proviseure peu scrupuleux d'exploiter les gens alentours.

C'est passer d'un extrême à l'autre et je prends la mesure du goufre qui sépare nos idées bien proprettes des réalités.

 

Quand on vit dans un pays où la banque alimentaire se permet de dire qu'elle ne veut pas du fenouil qu'on lui offre parce que "ça ne plait pas aux gens", je crois qu'on perd le droit de s'en plaindre.

 

Le tout est d'en avoir conscience.

Tout n'est pas perdu, les gens. Il reste demain.

Publié dans vie de maman

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Rentrés!

Publié le par jesuisenceinte-poussezvous

Ah, nous voilà en France!

Et maintenant commence le marathon du logement.

 

Ma mission si je l'accepte (j'ai pas le choix, j'ai accepté): passer ma matinée sur internet pour trouver des annonces de location dans la région de Lyon où nous allons vivre pour le nouveau boulot que Quentin a dégoté, appeler les gens ou les agences pour visiter, condenser les visites sur maximum deux jours, trouver notre futur chez-nous, déposer notre dossier et signer le contrat, emménager le plus tard ce week-end...

Quentin commence le boulot lundi matin. On est pas du tout stressé par le manque de temps...

 

En parlant de temps... je vous ai raconté notre voyage en avion du retour?

Nous étions sur Tunisair. Je vous le recommande chaudement.

Tellement chaudement qu'on s'y brûlerait.

 

Attendez, je vous raconte ça... vous allez comprendre...!

Publié dans vie de maman

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Devinette

Publié le par jesuisenceinte-poussezvous

Qui est assez blonde et tordue dans sa tête pour taper dans google mon nom et mon prénom afin de voir ce qu'il en sortirait? Qui, à l'issue de cette recherche, tombe sur ce blog, le lit en diagonal et décide d'en imprimer (histoire de pourrir un peu plus la planète avec des impressions inutiles) des extraits choisis pour ensuite me convoquer à la direction de l'école dans l'espoir d'assouvir une basse vengeance pourrie à mon encontre? et qui espère en plus obtenir l'appui de Quentin (on a bien ri!)?

Qui, dans sa sélection, omet de voir tous les articles qui ont précédé le mois de mars, plein d'entrain, d'espoir, de motivation, pour s'estimer insultée dans deux pauvres articles coup-de-gueule qui ne rapportent que les faits de ces jours-là? Qui, finalement, m'en veut de mettre en lumière ses agissements merdiques au sein d'une école qu'elle proclame mener rondement? Et se sent menacée par une quinzaine de lecteurs français quotidiens, qui tous se contre-fichent d'elle, au point d'aller faire tourner ce blog et d'être elle-même l'investigatrice de son malheur?

 

Arf, depuis que cette personne (je ne vous dis pas qui, sinon la devinette tombe à l'eau) s'agite à venir lire et relire ce blog, l'imprimer, le transmettre, le calomnier et j'en passe, j'ai des lecteurs qui affluent par vague.

Curieux, non?

 

Cela me rappelle un peu Séb, en fait.

 

Je précise que cette personne m'accuse de "salir" le nom de l'école... que je n'ai jamais cité (je viens de vérifier, avec Quentin, depuis novembre, pas une fois je ne donne le nom de l'école). Hum.

Comme cette école n'a d'ailleurs pas de site internet et n'a aucune visibilité sur la toile, quiconque lit ce blog et est pris d'une envie de recherche concernant l'établissement fait chou-blanc - je viens d'essayer... Alors la réputation internationale de l'école...?

Evidemment, quand on est à Nouakchott et du milieu, on peut deviner. Eventuellement. Pour peu qu'on tombe sur le blog (sachant que le nom de l'école n'y apparait pas), qu'on ait envie ou la patience de le lire, qu'on ait en somme rien d'autre à faire de ces journées...

Mais ce que pense la population "scolaire" de Nouakchott de l'établissement en question n'a rien à voir avec moi; ils ont tous déjà une idée très précise au sujet de la personne à deviner, elle est connue partout en ville. Elle-même me soutient du haut de toute sa bêtise que cette ville est comme "une famille où tout se sait": oui oui, j'ai bien vu et surtout bien entendu en 6 mois sur place, tout le monde connait notre personne-mystère et c'est loin d'être en bien. Non seulement, elle donne une image affligeante de l'école mais en plus, des parents d'élèves m'ont encore dit récemment qu'ils préféraient enlever leurs enfants de l'établissement que de la revoir.

Bon.

De cela je ne suis pas responsable non plus. Cette personne est en place depuis deux années scolaires, les gens ont eu le temps de voir ce qu'elle valait.

 

Mais trop heureuse d'avoir trouvé un bouc-émissaire, j'ai donc été pris entre quatre yeux pour m'entendre dire que mon comportement était indigne de l'école, blablabla.

En fait, notre personne à trouver est une personne qui n'est responsable de rien. Elle n'est coupable de rien, JAMAIS. S'il y a un problème, elle dira devant les parents et les profs que c'est la direction générale; pour le même problème, elle dira à la direction générale que ce sont les élèves indisciplinés, les profs râleurs et/ou les parents démissionnaires... Bref. C'est toujours quelqu'un d'autre.

C'est d'ailleurs ce discours-là qu'elle m'a tenu à son retour de congé: "Imagine-toi dans quelle situation je suis! La DG exige de moi des choses intenables, les profs me râlent dessus, il faut que je fasse plaisir à tout le monde tout en étant au milieu; finalement, c'est un travail très fastidieux!"

 

Hum hum.

Personne-mystère qui aujourd'hui aux petites heures du matin n'avait rien de mieux à faire (ni son boulot, ni s'occuper de sa famille) que d'aller "dénoncer" le contenu de mes articles comme étant dangereux pour moi et l'école et insultant envers elle; ce, près de 12h après que je prenne la peine, par bonté d'âme, de modifier dans chaque article les éventuelles acceptions de son prénom et de celui de son fidèle collègue à l'efficacité débordante, et que je change certains contenus pour les adoucir. Autant dire, encore une action d'une grande efficacité de la part de notre bonne inconnue.

Cela dit, il aurait suffi que les choses se déroulent comme suit:

_ "Laura, nous avons constaté qu'au cours de ton contrat, des choses t'ont contrarié dans l'établissement et sa gestion. Etant donnée la nature de ces choses, nous comprenons. Toutefois, nous avons trouvé ton blog et nous souhaiterions, s'il te plait, que tu effaces les articles suivants: blablablabla, car nous craignons qu'ils puissent avoir des conséquences négatives."

Sur ce, j'aurais répondu oui, je comprends; j'aurais présenté des excuses, même. Et puis tout serait clos.

 

Non.

Au lieu de cela, elle a préféré jouer sa petite manipulatrice qui tient son procès public, a tenté d'y mêler Quentin, m'a insulté ouvertement et a soutenu des menaces envers Amélia et moi-même (car c'était bien là le but de son petit jeu: m'amener à me trouver en position de faiblesse, où on me menacerait de mort avant de menacer même de s'en prendre à ma fille et ma famille). Ah, elle est belle, notre personne-mystère.

 

Je me demande comment, quand en juillet, douillettement installée en France, je réfléchirai à ce que les choses sont devenues ici, elle réagirait si je me trouvais dans l'envie d'écrire bien davantage sur elle que je ne l'ai fait jusque là. Car on notera, pour peu qu'on ait un cerveau fonctionnel, que je n'ai écrit d'elle que les aspects les plus horripilants de sa façon de travailler à travers quelques brèves et trop peu nombreuses anecdotes; le côté professionnel, donc.

Qu'arriverait-il donc si le mois prochain j'étais prise d'un élan de révélation, déblatérant sur elle toutes les confidences qu'on a pu m'en faire en son absence, concernant ses finances, sa famille, sa relation de couple, ses relations de travail, ses impairs, ses mensonges et j'en passe? Si je décidai de donner son nom en entier, de faire traduire mes articles en italien, de les faire lire par toute l'Europe? de prévenir pôle emploi international de la véritable teneur des offres qu'elle y publie et de la véritable qualité de travail qui attend les éventuels postulants?

 

Que se passerait-il, finalement, si je décidai d'entrer en guerre contre notre personne-mystère, si vexée de se voir dépeinte telle qu'elle est vraiment? Le nez devant sa mythomanie galopante et ses pirouettes qui n'éblouissent plus personne mais qui exaspèrent des élèves aux parents en passant par les professeurs?

 

Quentin et moi avons bien ri hier soir en repassant à toutes les âneries qu'elle avait pu sortir.

Nos voisins hésiteraient à porter plainte contre nous pour nos engueulades nocturnes? Quentin n'élève jamais la voix, jamais! Et la nuit, il dort comme un loire!

Je me suis fâchée avec mes précédents collègues de travail? Mais j'ai d'excellentes relations avec Betty, qui m'a fait bosser pas moins de 3 fois pour des contrats très courts mais m'assurant toujours que dès qu'elle aurait besoin, elle penserait à moi. Et avant cela, je n'ai pas "bossé", j'étais étudiante! Mon stage à Oufa en Russie reste l'un de mes meilleurs souvenirs et quand je croisai Guzel à Antibes l'été dernier, nous évoquions la possibilité que j'y retourne pour travailler, cette fois non pas en tant que stagiaire, mais que professeur.

Où diable est-elle donc allée chercher cela?

 

Et le reste?

 

Où a-t-elle pêché que je m'étais disputée avec Quentin parce qu'il ne me demandait pas en mariage?

J'ai le droit, quand même, de vous dire, sur ce blog, que je rêve d'une jolie bague tout en vous confiant que je doute que ce soit le moment, que j'ai peur de précipiter les choses. Non? Jamais je ne me suis disputée avec lui à ce sujet.

 

Et de soutenir que je m'épuise à déclarer partout que Quentin n'est pas le père d'Amélia? What the fuck?

Ce n'est pas son géniteur, c'est vrai, mais c'est bien son père! Et je ne me cache pas du fait que les choses soient ce qu'elles sont, c'est notre histoire, celle d'Amélia. De là à dire que je le déclare à tout va? Les collègues que je fréquente ne l'ont appris que très récemment, au cours de discussions dans un cadre personnel, et une grande partie du reste de mes collègues ne le sait pas, ce qui m'indiffère au plus haut point.

Quant aux infos sur ce blog, peut-être devrait-elle, avant de les prendre pour argent comptant, y regarder à deux fois. Car parmi nombre de choses que je n'ai pas écrites ici, le fait que Quentin ait reconnu Amélia à la mairie est l'une de celles qui, selon moi, prouvent combien il est son "vrai" père, contrairement à ce que sa connerie sans borne semble concevoir.

 

En fait, plus j'y pense, moins je suis choquée de ses mensonges. J'ai juste envie d'en rire à gorge déployée tant c'est énorme et ridicule à fois.

Peut-elle être aussi ... pffff (y a-t-il un mot?)?

 

Alors pour cette personne-mystère, j'applaudis bien fort et je lui conseille de lâcher l'affaire si elle ne veut pas de vilaines surprises, elle aussi. Ecrire et s'exprimer, même quand cela ne plait pas à tout le monde, est un droit. On parle de liberté d'expression; il faut chercher dans le dictionnaire la définition si ça ne lui parle pas.

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Solstice d'été

Publié le par jesuisenceinte-poussezvous

Bonjour lecteurs!

 

Aujourd'hui, c'est le solstice d'été, la fête de la musique, la St Jean aux feux de joie dans toutes les bourgades allumés, et la veille de l'anniversaire de Meije, la soeur de Quentin.

 

Ah, c'est marrant, mais ajoutez à cela qu'en plus c'est le week-end et qu'on projette un plouf dans la piscine et hop, je me sens un peu mieux.

 

Plus que 9 jours avant le départ définitif pour la France.

Nous n'avons toujours pas trouvé de solution à notre casse-tête "comment ramener nos affaires dans seulement 80 kg de bagages autorisés?", mais les ventes ont commencé il y a trois jours. Nous vendons tout, de la vaisselle au matelas, et même les cuillères et la piscine gonflable de mini princesse.

Avec un peu de chance, nous aurons réussi à nous débarasser du plus gros...

 

Reste le canapé à 2000 euros. Personne n'en veut à 1500 euros, ça me fait un peu flipper...!

Arrivera-t-on à le refourguer à une bonne âme mauritanienne souhaitant refaire son salon? Le mystère reste entier.

 

Bon, je vais préparer le sac pour aller à la piscine (parce que mon instinct féminin me dicte que si je ne le fais pas, personne n'aura l'idée de le faire).

 

NEUF JOURS les gens. NEUF JOURS.

Publié dans vie de maman

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