Parce que c'est ma faute si à cinq heures du mat il se souvient que j'existe (flash-back)

Publié le par jesuisenceinte-poussezvous

Je ne sais plus trop comment s'est venu.

Je sais juste qu'on est monté dans la chambre ensemble et que, vers cinq heures du matin, on a fait l'amour. Enfin, moi, je faisais l'amour...

Je lui répétais à tout va des je t'aime et des tu m'as manqué.

Je me souviens qu'il a répondu un peu, me susurrant à l'oreille que je lui avais manqué et que j'étais jolie. Personnellement, je ne me sentais pas jolie... J'étais dans le quatrième mois de grossesse et j'avais l'impression d'être grasse et bouffie. Sans parler de mes nausées, évidemment.

Mais j'ai choisi de le croire. Après tout, s'il le disait, c'est que, peut-être, il le pensait, non? Et que ce soit vrai ou non, l'important, c'était de l'être à ses yeux.

 

Il m'a aussi répété plusieurs fois de me taire...

C'est le côté moins glamour.

 

Au début, j'ai juste souffert le martyr.

Le papillomavirus rendait les rapports vaginaux hyper délicats et Sébastien... ne sait pas ce qu'est la délicatesse. Les premières minutes ont donc été un enfer, mais je n'en ai surtout pas fait la remarque. Je me suis obligée à penser à autre chose, à "savourer" d'être dans ses bras.

Une fois le vagin convenablement lubrifié, la douleur a disparu. Il s'agissait juste d'être patiente.

 

Et puis il y a eu un moment où il est passé à la vitesse supérieure, envoyant de grands coups de reins qui, dans toutes autres circonstances, m'auraient certainement beaucoup plus. Sauf que je ne pouvais pas m'empêcher d'être terrifée en le sentant aller buter contre le col de mon utérus...

Je me souvenais un peu trop clairement de la panique que j'avais ressentie en voyant du sang partout sur son caleçon, la fois où il était descendu à Gap et où nous avions passé la journée aux urgences. J'avais vraiment peur que sa façon de bousculer mon col utérin provoque d'autres saignements, voire une ouverture ou de petits hématomes placentaires.

Bref, en somme, j'étais terrifiée à l'idée qu'on puisse faire du mal à notre bébé. Angoisse parfaitement normale ressentie par quatre-vingt pourcents des nanas enceintes.

Du coup, j'ai posé une main sur son torse pour le retenir et j'ai dit:

_ "Vas-y doucement, s'il te plait. On est trois, maintenant..."

Je me demande encore comment il a pris cette remarque...

Publié dans deuxième trimestre

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